Il ne fait pas bon être albinos à Madagascar
Des experts des droits de l'homme des Nations Unies ont exhorté le gouvernement malgache à prendre des mesures immédiates pour protéger les personnes atteintes d'albinisme, alors que les attaques et les meurtres se multiplient dans le pays.
Ils sont en danger ! A Madagascar, les personnes atteintes d'albinisme "vivent dans la peur et continueront à risquer d'être attaquées si des mesures urgentes ne sont pas prises", estiment les experts des Nations Unies.
Plus d'une douzaine d'enlèvements, d'attaques et de meurtres ont été signalés au cours des deux dernières années dans diverses régions de Madagascar, notamment à Atsimo-Andrefana, Menabe, Haute Matisatra, Ihorombe et Anosi. Le nombre authentique d'attaques est probablement plus élevé et pourrait augmenter.
Trafic et superstition
Les attaques et les meurtres macabres impliquent des mutilations et des démembrements basés sur des croyances dangereusement fausses selon lesquelles ces parties du corps peuvent être utilisées dans des rituels pour apporter chance et protection. Les parties démembrées du corps pourraient faire l'objet d'un trafic transfrontalier dans toute la région, où ce commerce inquiétant servirait une clientèle riche et influente.
"Nous comprenons que le pays est actuellement confronté à d'immenses défis à la suite des cyclones Ana et Batsirai, de la pandémie de Covid-19 et des effets dramatiques de la sécheresse dans le sud", indiquent les experts. Avant d'ajouter qu'"une protection urgente est nécessaire pour les personnes atteintes d'albinisme. Ces attaques sont alimentées par des croyances mythiques selon lesquelles les rituels peuvent apporter une meilleure fortune. La situation économique désastreuse du pays pourrait constituer un terrain fertile pour une augmentation des violations des droits de l'homme à l'encontre des personnes atteintes d'albinisme".
Face à cette situation, les experts appellent Madagascar à renforcer ses efforts pour protéger les personnes atteintes d'albinisme, en particulier les femmes, les enfants et les personnes âgées qui ont été victimes de ces crimes atroces.
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