En Afrique subsaharienne, la lutte contre la mortalité infantile patine
Dans de nombreux pays d'Afrique subsaharienne, la mortalité infantile continue de faire des ravages : plus de 100 enfants sur 1000 n'atteignent pas l'âge de 5 ans.
Les progrès "ont ralenti" en Afrique. Entre 2000 et 2015, la baisse de la mortalité infantile mondiale était deux fois plus rapide que pour la période 2015-2022. Et c'est l'ONU qui le dit dans son dernier rapport en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Aujourd'hui, un enfant né au Tchad, Niger, Nigeria, Sierra Leone ou en Somalie a 80 fois plus de risque de mourir avant de fêter ses 5 ans qu'un enfant né en Estonie, Finlande, Japon, Norvège, Suède ou en Slovénie. Rien que ça.
Si les enfants continuent d’avoir des chances de survie très différentes selon leur lieu de naissance, de nombreux décès sont pourtant évitables lorsque les femmes ont accès à des soins de qualité pendant la grossesse et l’accouchement. Une situation qui semble utopique dans une Afrique subsaharienne où seulement 65% des naissances sont assistées par un personnel de santé qualifié.
Lire aussi : Non, les vaccins infantiles ne sont pas liés à l'augmentation de la mortalité
Des progrès précaires dans certains pays d'Afrique
Même en Afrique subsaharienne, d'importantes inégalités existent. Dans certains pays de la région comme le Malawi, le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC), la mortalité infantile a chuté de 75% depuis 2000. "Derrière ces chiffres, il y a les histoires de sages-femmes et de personnels de santé qualifiés qui aident les mères à accoucher en toute sécurité (...), qui vaccinent et protègent les enfants contre des maladies mortelles" ou qui vont "à domicile" pour s'assurer de la bonne santé et de la nutrition des enfants, a commenté dans un communiqué la patronne de l'Unicef, Catherine Russell.
Mais à moins de faire des efforts pour neutraliser les nombreuses menaces pesant sur la santé et la survie des nouveaux-nés et des enfants, ces progrès risquent de stagner ou même de s'inverser. Selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l'OMS, "il est essentiel d'améliorer l'accès à des services de santé de qualité pour chaque femme et chaque enfant, y compris lors d'urgences et dans des lieux isolés". Plus que jamais...
Pour ne manquer aucune info santé, abonnez-vous à notre newsletter !