En Afrique, les décès du Covid-19 devraient largement chuter en 2022
Selon l’OMS, les décès liés au Covid-19 cette année devraient baisser de près de 94% sur le continent africain, par rapport à 2021.
L'embellie se confirme. Selon une modélisation réalisée par l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU et publiée dans la revue scientifique The Lancet Global Health, le nombre de décès dûs au Covid devrait chuter en Afrique. L'an dernier, 970 Africains mourraient chaque jour des suites d'une contamination au SARS-CoV-2, le virus responsable du Covid-19. Aujourd'hui, on estime que cette maladie pourrait faucher quotidiennement la vie de 60 personnes sur le continent.
La Dre @MoetiTshidi fait le point sur la #COVID19 dans la Région africaine.
— OMS Afrique (@OMS_Afrique) June 4, 2022
« En 2021, la pandémie a fait jusqu'à 970 décès par jour. La nouvelle analyse prévoit une baisse de près de 94 % de ce nombre pour la Région d'ici à la fin de 2022, soit environ 60 décès par jour. » pic.twitter.com/Eo6bL0c7gH
“Le faible nombre de décès attendus cette année est une grande réussite pour la Région et témoigne des efforts des pays et des partenaires”, estime la Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique
De moins en moins de décès
Le nombre de cas, quant à lui, devrait baisser d’un peu plus de 25% cette année. Selon l’analyse, l’écart qui se creuse entre le nombre de cas et de décès s’explique par l’augmentation de la vaccination et l’immunité naturelle due aux infections précédentes qui protègent contre les formes graves de la maladie et les décès.
Malgré ce constat encourageant, la Dre Moeti se montre prudente : “Il reste encore du travail à faire. Chaque fois que nous relâchons nos efforts, le Covid-19 refait surface. La menace de nouveaux variants reste réelle et nous devons être prêts à faire face à ce danger toujours présent.”
Une disparité selon les pays
De plus, la charge des décès liés au Covid-19 est inégalement répartie sur le continent. Les pays aux revenus les plus élevés présentent des taux de mortalité environ deux fois supérieurs à ceux des pays à revenus faibles. L'analyse montre que cette variation est due à des facteurs biologiques et physiques.
Ainsi, les comorbidités telles que l'hypertension, le diabète, la bronchopneumopathie chronique obstructive, le VIH et l'obésité augmentent considérablement la gravité des symptômes et le risque de mortalité. La prévalence de ces comorbidités a augmenté dans les pays où le nombre de décès est plus élevé.
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"Affiner notre réponse et identifier les populations les plus exposées"
“Nous avons tiré de nombreuses leçons sur la manière de garder une longueur d'avance sur le virus”, a déclaré la Dre Moeti. “À présent, il est temps d'affiner notre réponse et d'identifier les populations les plus exposées à la Covid-19. Les pays doivent intensifier leurs efforts pour mener une riposte ciblée qui offre aux personnes les plus vulnérables les services de santé dont elles ont besoin, notamment les vaccins contre la Covid-19 et des traitements efficaces”.
Pour rappel, en 2021, le Covid-19 était la septième cause majeure de décès, juste après le paludisme. L'analyse précise qu’un variant 200% plus mortel entraînerait une augmentation du nombre de décès à plus de 70.000.
Source : OMS
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