En Afrique, le réchauffement climatique pèse sur la santé humaine
Le dérèglement climatique menace l’accès à la nourriture et à l’eau et accroit le risque de maladies en Afrique et dans de nombreuses régions de la planète, selon un rapport alarmiste du Giec
Malnutrition, sécheresse, maladies… La santé de dizaines de millions de personnes en Afrique est fragilisée par les conséquences de la crise climatique, alerte un nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié ce lundi.
Les conséquences dévastatrices du changement climatique, longtemps vu comme un point à l'horizon, sont devenues une réalité maintenant aux quatre coins de la planète, avec 3,3 à 3,6 milliards de personnes d'ores et déjà "très vulnérables", soit près de la moitié de l'humanité.
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Une question de survie
Alors que la planète a gagné en moyenne environ +1,1°C depuis l'ère pré-industrielle, le monde s'est engagé en 2015 avec l'accord de Paris à limiter le réchauffement bien en deçà de +2°C, si possible +1,5°C. Dans le premier volet de son évaluation publiée en août dernier, le Giec estimait que le mercure atteindrait ce seuil de +1,5°C autour de 2030, soit dix ans plus tôt qu'escompté. Il laissait toutefois une porte ouverte, évoquant un retour possible sous +1,5°C d'ici la fin du siècle en cas de dépassement.
Mais le deuxième volet publié ce lundi -- avant un troisième début avril sur les solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre -- souligne que même un dépassement temporaire de +1,5°C provoquerait de nouveaux dommages "irréversibles" sur les écosystèmes fragiles comme les pôles, les montagnes et les côtes, avec des effets en cascade sur les communautés qui y vivent.
L'humanité en péril
La santé des populations, physique et mentale, est également touchée. "L'augmentation des extrêmes météorologiques et climatiques a conduit à des impacts irréversibles" sur les sociétés humaines et la nature, estime le rapport des experts Climat de l'ONU.
Et ce n'est que le début et les impacts sur la nature et l'Homme vont s'accroître, notamment en Afrique : extinction possible de 3 à 14% des espèces terrestres à +1,5°C, une canicule plus extrême, des "milliards" de personnes supplémentaires exposés à la dengue et d'autres maladies infectieuses, ou de manière générale, une "augmentation sensible des maladies et des morts prématurées".
Source : AFP
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