Des scientifiques lancent un appel à l'aide climatique pour l'Afrique
En prévision de la COP27, un appel a été dévoilé. De nombreux scientifiques exhortent les pays les plus riches à augmenter leur soutien aux pays d’Afrique.
Cette demande profitera-t-elle bientôt aux pays d’Afrique ? Elle suscite en tout cas de l’espoir et met une nouvelle fois la lumière sur les inégalités entre les pays. Mercredi 19 octobre, 250 revues scientifiques et médicales ont dévoilé un appel.
Les pays les plus riches, principaux responsables du réchauffement de la Terre, doivent augmenter leur soutien aux nations africaines, où la crise climatique provoque chaque année la maladie et la mort de centaines de milliers de personnes.
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Un appel à l'aube de la COP27
Les dégâts déjà provoqués par le réchauffement climatique "devraient être une préoccupation suprême pour toutes les nations" du monde, affirment les signataires de cet appel, rédigé par seize rédacteurs en chef de revues médicales africaines de premier plan.
"Il est profondément injuste que les nations les plus touchées aient le moins contribué aux émissions mondiales cumulées, qui sont à l'origine de la crise climatique et de ses effets de plus en plus graves", indique l'éditorial commun, publié à quelques semaines des négociations climat des Nations unies. En effet, la COP27 se tiendra du 5 au 18 novembre.
L'Afrique touchée de plein fouet
Les auteurs dénoncent la promesse non tenue par la communauté internationale de fournir 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 aux pays en développement afin de stimuler leur transition vers des énergies propres et de les aider à se préparer aux futurs impacts climatiques. Le réchauffement climatique fait déjà payer un lourd tribut aux économies africaines et à la santé de leurs populations, affirment les auteurs.
La malnutrition, fortement aggravée par les conséquences du changement climatique sur la nourriture et l'eau, provoque la mort d'environ 1,7 million de personnes par an en Afrique. Dans le même temps, inondations et dégradations de l'environnement entraînent aussi une augmentation du paludisme, de la dengue, du virus Ebola et d'autres maladies infectieuses en Afrique subsaharienne.
Les pays riches doivent agir
Malgré certains progrès, notamment sur les systèmes d'alerte anticipée et les infrastructures de protection contre l'augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes, les auteurs soulignent que les nations riches, historiquement responsables des émissions d'énergies fossiles à l'origine du réchauffement, ont la responsabilité d'agir, tant sur le plan moral que dans leur propre intérêt.
"L'action doit commencer maintenant, et commencer là où le problème fait le plus mal, en Afrique. Si nous n'agissons pas, la crise deviendra très vite le problème de tout le monde", estime Lukoye Atwoli, professeur et doyen du Medical College East Africa.
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