De l'Algérie à Madagascar, le diabète a tué au moins 450.000 Africains en 2021
Le diabète est un "tueur silencieux", responsable l'an dernier d'environ 450.000 morts en Afrique.
25 millions de personnes en Afrique sont aujourd'hui des diabétiques. Un nombre qui devrait augmenter de 129 % pour s’établir à 55 millions d’adultes d’ici à 2045, selon les prévisions de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). A l'ombre du Covid-19, le diabète sucré a provoqué la mort d'au moins 450.000 personnes sur le continent l’année écoulée et devrait devenir l’une des principales causes de mortalité en Afrique d’ici à 2030.
Comme si ce n'était pas assez, le diabète est la seule principale maladie non transmissible (MNT) pour laquelle le risque de décès prématuré augmente plutôt que de diminuer. Parmi les facteurs de risque connus, nous pouvons citer les antécédents familiaux et l’âge, tout comme des facteurs de risque modifiables tels que le surpoids et l’obésité, les modes de vie sédentaires, la mauvaise alimentation, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool. Malheureusement, la majorité de ces facteurs de risque sont en augmentation dans l'ensemble des pays du continent.
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Une maladie silencieuse
Le diabète est une maladie silencieuse : les signes apparaissent (soif, fréquente envie d'uriner, taux de sucre sanguin très élevé) généralement au bout de plusieurs années. Pendant cette période, la détérioration des organes a débuté.
Souvent associé à l'hypertension et à du cholestérol, le diabète expose à un risque accru d'infarctus cardiaque et d'attaque cérébrale. C'est aussi dans le monde la première cause de cécité, de mise sous dialyse et d'amputations non dues à un accident. À cela s’ajoute le fait que les personnes atteintes de diabète courent un plus grand risque de développer les symptômes graves de la maladie à coronavirus (Covid-19).
Améliorer le diagnostic et l'accès aux médicaments
A l'occasion de traditionnelle journée mondiale du diabète du 14 novembre qui a, cette année, pour thème "Accès aux soins du diabète", le bureau régional de l'OMS appelle les gouvernements africains à investir dans des produits essentiels tels que l’insuline, les glucomètres et les bandelettes réactives. Une démarche jugée "essentielle" pour garantir une accessibilité équitable à toutes les personnes qui souffrent de diabète, où qu’elles se trouvent sur le continent.
Car en Afrique plus qu'ailleurs, le dépistage et la prévention restent insuffisants. On estime que plus d’une personne sur deux vivant avec le diabète sucré sur le continent n’a jamais été diagnostiquée. Et l'insuline, ce traitement vital pour les diabétiques, se fait de plus en plus rare. Jusqu'à quand ?
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