Covid-19 : L’OMS exige une enquête sur l’hypothèse d’une fuite du virus d’un laboratoire chinois
Bien que des experts de l'OMS privilégient l'hypothèse d'une transmission du Covid-19 à l'homme par l'intermédiaire d'un animal, le patron de l'Organisation mondiale de la santé souhaite une nouvelle investigation sur l’hypothèse d’une fuite d’un laboratoire chinois.
L'étau se resserre. Quelques semaines après la mission d'experts internationaux en Chine, le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, réclame une nouvelle enquête pour expliquer l'origine de la pandémie de Covid-19. A la suite du rapport de l'agence onusienne, qui privilégie l'hypothèse d'une transmission du virus à l'homme par l'intermédiaire d'un animal, Tedros regrette que les experts internationaux aient rencontré "difficultés à accéder aux données brutes" pendant leur séjour en Chine.
Bien que les auteurs du rapport jugent la transmission du virus à l'être humain par un animal intermédiaire "probable à très probable", et que l'hypothèse d'un incident de laboratoire est au contraire qualifiée d'"extrêmement improbable", "cela demande d’enquêter plus avant, probablement avec de nouvelles missions avec des experts spécialisés que je suis prêt à déployer", a assuré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors du briefing qu’il a fait aux pays membres sur le rapport publié officiellement ce mardi.
Plusieurs animaux suspectés
Si le rapport de l'OMS privilégie la théorie généralement admise de la transmission naturelle du virus d'un animal réservoir (probablement la chauve-souris) à l'humain, par l'intermédiaire d'un autre animal non encore identifié, il n'en dit pas plus sur l'animal incriminé. Aujourd'hui, le chat domestique, le lapin ou le vison, ou encore le pangolin ou le blaireau-furet sont suspectés d'être à l'origine de ce mal qui a fauché la vie d'au moins 2,79 millions de personnes dans le monde.
La transmission directe du virus via l'animal réservoir est toutefois jugée "possible à probable" par les experts. Ils n'écartent par ailleurs pas l'hypothèse d'une transmission par de la viande surgelée - piste privilégiée par Pékin -, jugeant ce scénario "possible". Le rapport recommande de poursuivre des études sur la base de ces trois hypothèses, mais balaie en revanche la possibilité d'une transmission à l'humain lors d'un accident de laboratoire. L'hypothèse d'une fuite d'un laboratoire a été défendue avec force par l'administration américaine sous la présidence de Donald Trump. Mais la Chine a toujours nié farouchement cette possibilité.
Pour ne manquer aucune info santé, abonnez-vous à notre newsletter !