Covid-19 : Funérailles, enterrements, rapatriements... comment ça se passe au Maghreb ?
Sous la menace d'une quatrième vague de la pandémie de Covid-19, l'Afrique du Nord s'adapte tant bien que mal à l'ère du coronavirus. Même lorsqu'il faut chambouler les funérailles....
L'épreuve dans l'épreuve ! Depuis l'apparition du coronavirus en Afrique, les enterrements se font à la hâte. Les rites funéraires religieux sont perturbés dans les quatre coins du continent. Au Maghreb, alors que les différents pays de la région font face à une troisième vague de contaminations au SARS-CoV-2, le virus responsable du Covid-19, les autorités tentent de s'adapter à l'heure de la pandémie.
Mais les "enterrements sécurisés" ne sont pas les mêmes au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Pour en savoir plus, AlloDocteurs Africa fait le tour du Maghreb.
En Algérie
Depuis le début de la crise sanitaire, l'Algérie autorise le rapatriement d'une victime du Covid-19, mais sans accompagnateurs afin de limiter les flux et la propagation du virus. En juin 2020, un arrêté ministériel précisait que "seuls les ascendants et descendants des membres de la famille du défunt peuvent jeter un dernier regard sur la personne décédée, après son ablution, tout en respectant les conditions de prévention et les mesures relatives à la protection et à la distanciation sociale". Mais selon nos sources, le protocole sanitaire est rarement respecté. Si les frontières sont officiellement fermées, la plupart des personnes rapatriées sur le sol algérien n'ont plus de famille au pays. Résultat, la procédure d’inhumation est confiée à une société de pompes funèbres...
Au Maroc
Au "pays du couchant", les funérailles sont interdites ! Mais il est possible d'effectuer et d'assister à un enterrement dans une limite de 10 personnes. Ces dernières peuvent également accompagner le cercueil au cimetière, en respectant la distanciation sociale et d'autres consignes strictes détaillées juste ICI. Alors que les frontières du royaume sont toujours fermées, aucun défunt ne peut être rapatrié vers le Maroc. Encore moins si la victime est morte des suites du Covid-19.
En Tunisie
Dans une Tunisie qui est actuellement confinée, le Covid-19 a aussi bousculé les rites funéraires. Un protocole sanitaire strict a été mis en place, et les inhumations obéissent aux normes édictées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : les corps sont enterrés à une profondeur d’au moins trois mètres et enveloppés dans des sacs isolants.
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