Coronavirus : au Maroc, les soignants sont fatigués et en colère
Alors que le Maroc a récemment entamé sa campagne de vaccination contre le coronavirus, les professionnels de santé sont fatigués et en colère.
Ils n'en peuvent plus ! En première ligne de la lutte contre le coronavirus (Covid-19), les soignants sont à bout de souffle, alors que la campagne de vaccination ne fait que commencer au royaume. Il y a d'un côté le manque de moyens et les conditions de travail difficiles, dénoncés depuis des années par les syndicats et de l'autre, la pandémie, qui ne fait que révéler au grand jour tous les besoins de notre système de santé, dont le désert médical est de plus en plus aride.
Cette situation a poussé les syndicats de la profession, à savoir la Confédération démocratique du travail (CDT), la Fédération démocratique du travail (FDT) et l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), à organiser fin janvier un sit-in national devant l’ensemble des établissements de santé régionales et provinciales. Depuis l'apparition de la pandémie de coronavirus sur le sol marocain, le monde de la santé s'est même retrouvé régulièrement dans la rue.
Une prime "offensante"
Malgré la baisse du nombre de cas recensés quotidiennement ces derniers jours, l’hôpital ne s’est jamais totalement vidé de ses patients Covid. Les professionnels de la santé dénoncent, aujourd'hui, un manque de considération de la part de l'Etat et pointent du doigt la prime journalière de 14 dirhams pour les soignants engagés face au Covid-19.
Cette prime "offensante" a même poussé le médecin principal d’un hôpital de Kénitra à poursuivre en justice le ministre de la Santé, selon nos confrères du quotidien arabophone Assabah. Mais malgré toutes les doléances des professionnels de la santé qui restent en suspens, leur engagement n'a jamais faibli depuis l'apparition du Covid-19 au Royaume. Pour preuve, le royaume a déjà vacciné plus de 200.000 personnes en seulement trois jours.
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