Coronavirus à Madagascar : les hôpitaux d'Antananaviro débordés par le Covid-19
A Madagascar, les principaux hôpitaux de la capitale, Antananaviro, sont dépassés par l'afflux de malades du Covid-19, alors que le nombre de contaminations au coronavirus continue d'augmenter dans les quatre coins du pays.
Ça se complique à Madagascar. Les principaux hôpitaux de la capitale, Antananaviro, sont submergés par l'afflux de patients atteints de Covid-19, alors que le nombre de malades ne cesse d'augmenter dans un pays où le gouvernement vante les mérites d'une tisane, baptisée Covid-Organics, pour lutter contre la pandémie.
Le président malgache Andry Rajoelina a fait largement distribuer à sa population cette tisane à base de plantes, dont il assure qu'elle protège et soigne le coronavirus. Les éventuels bienfaits de cette tisane n'ont à ce jour été validés par aucune étude scientifique. Mais dans les principaux hôpitaux d'Antananarivo, les lits commencent à manquer.
"Quatre places disponibles"
A l’hôpital Andohotapenaka - spécialisé, le temps de la pandémie, dans l'accueil des patients atteints du Covid-19 - , "on ne reçoit plus que des cas graves", a déclaré son directeur, Nasolotsiry Raveloson. Avant d'ajouter que "le nombre de cas augmente de plus en plus, alors pour une bonne prise en charge des malades, on ne prend que les cas graves" et qu'"il ne reste plus que quatre places disponibles" sur un total de 50.
Dans un autre hôpital, Josephe Raseta Befelatanana, "on est encore débordé, impossible de libérer des places pour l'instant", a expliqué le directeur de l'établissement, le professeur Mamy Randria, à l'Agence France-Presse (AFP). Même situation au centre hospitalier universitaire Anosiala. "On est toujours débordé", selon son directeur, Rado Razafimahatratra
"Les gens ont pris le Covid-Organics puis n'ont pas respecté les gestes barrières"
A la date du 22 juillet à 9h30 GMT, Madagascar a enregistré officiellement 7.548 cas de Covid-19, dont 65 décès, mais depuis plusieurs jours, le pays connaît une augmentation sensible du nombre de cas. "Il y a deux facteurs qui ont contribué à la propagation de cette maladie" dans la grande île pauvre de l'océan Indien, a estimé mardi le directeur général des fournitures de soins au ministère de la Santé, Zely Arivelo Andriamanantany.
"Premièrement, on a eu le CVO (Covid Organics), les gens ont pris le CVO puis ils n’ont pas respecté les gestes barrières. Et deuxièmement, le CVO est une protection de deux à trois semaines", a expliqué le ministre lors d'une intervention à la télévision malgache. Dans un document officiel, le gouvernement attribue la hausse des cas notamment "à l’augmentation de la capacité de dépistage"
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