B.1.1.529, nom d'un variant africain !
Potentiellement très contagieuse et aux mutations multiples, une nouvelle lignée du Covid-19 a été découverte dans un pays africain.
Après le B.1.351 alias "variant sud-africain" alias "Beta", voici le B.1.1.529 alias Omicron ! Détecté en Afrique du Sud, ce nouveau variant du Covid-19 présente un nombre "extrêmement élevé" de mutations et "nous pouvons voir qu'il a un potentiel de propagation très rapide", a déclaré le virologue Tulio de Oliveira. Selon ses recherches, le nouveau variant B.1.1.529 présente au moins 10 mutations, contre deux pour le Delta. Une mauvaise nouvelle, à l'heure où l'Afrique est menacée par une quatrième vague de contaminations.
Des vaccins anti-Covid moins efficaces ?
Les métamorphoses du virus initial peuvent potentiellement le rendre plus transmissible, jusqu'à rendre le variant dominant: cela a été le cas avec le variant Delta découvert initialement en Inde, et qui selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a réduit à 40% l'efficacité des vaccins anti-Covid contre la transmission de la maladie.
A ce stade, les scientifiques sud-africains ne sont pas certains de l'efficacité des vaccins existants contre la nouvelle forme du virus. "Ce qui nous préoccupe, c'est que ce variant pourrait non seulement avoir une capacité de transmission accrue, mais aussi être capable de contourner certaines parties de notre système immunitaire", a déclaré un autre chercheur, le Pr Richard Lessells.
"Le souci, c'est que lorsque vous avez autant de mutations, cela peut avoir un impact sur la façon dont le virus se comporte", a déclaré Maria Van Kerkhove, responsable technique de l'OMS pour le Covid-19, lors d'un point de presse en ligne. Avant d'ajouter qu'"il nous faudra quelques semaines pour comprendre l'impact de ce variant sur tout vaccin potentiel".
Un variant suivi de près
Quelques minutes après avoir regretté la faible vaccination des soignants africains, l'OMS a déclaré "suivre de près" ce nouveau variant et doit se réunir vendredi pour déterminer sa dangerosité. Mais pour John Nkengasong, directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies de l'Union africaine (Africa CDC), il n'y a pas forcément de quoi s'inquiéter : "Il existe de nombreux variants mais certains n'ont pas de conséquence sur la progression de l'épidémie".
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