Le Tchad accélère sa lutte contre le paludisme
La lutte contre le paludisme s'accélère au Tchad, où cette maladie transmise par des moustiques infectés tue plus que tout.
En finir avec le paludisme ! C’est l’objectif annoncé des autorités sanitaires du Tchad qui distribuent gratuitement, depuis le 20 septembre dernier, des moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée d’action. Cette campagne qui concerne 17 des 23 provinces du pays figure dans le plan de contingence du paludisme.
Si le Tchad vit toujours à l'heure du Covid-19, le pays n'oublie pas le paludisme, qu'on appelle aussi malaria. Cette maladie transmise à l’homme par
les moustiques fait encore beaucoup de victimes dans les quatre coins du pays. C'est le mal qui tue le plus sur le sol tchadien. Selon le ministère de la Santé, le paludisme est aussi le premier motif de consultation
dans les formations sanitaires.
La résistance aux traitements inquiète
Au moins 350.000 cas confirmés d'infections au paludisme ont été recensés en 2021, dont 546 décès. L'an dernier, entre janvier et septembre, le Comité National de Contrôle des Epidémies a recensé plus de 570.000 cas d'infections au paludisme, dont 1280 décès. Des chiffres macabres qui nous rappellent l'importance d'accélérer la lutte contre cette maladie qui tue 400.000 personnes par an, dont en très grande majorité des enfants de moins cinq ans, selon l’OMS.
Pour vaincre les moustiques, le gouvernement a distribué les traitements traditionnels du paludisme et les tests rapides dans tous les centres de santé du pays. Mais à l'heure où la résistance aux traitements contre le paludisme gagne du terrain Afrique, comme le confirme une nouvelle étude parue le 24 septembre dernier dans le New England Journal of Medicine, le Tchad s'inquiète.
Des vaccins en approche
Mais l’espoir existe, et il pourrait venir d'un vaccin. Il s'agit du R21, un sérum contre le paludisme qui a démontré une efficacité de 77% lors d'essais réalisés au Burkina Faso. Une performance qui lui permet de dépasser l’objectif d’efficacité vaccinale de 75% fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et à l'heure où ces lignes sont écrites, ce vaccin est dans la phase 3 des essais qui concernent 4.800 enfants au Mali et au Burkina Faso. Cette piqûre prometteuse est aussi testée dans des pays comme le Kenya, le Malawi et le Ghana où la transmission du paludisme est fréquente toute l'année, et non pas seulement saisonnière.
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