Au Sénégal, les réserves de sang n'ont jamais été aussi basses
Le don du sang se raréfie au Sénégal. Si les réserves de sang venaient à s'épuiser, les conséquences pour les demandeurs de sang seraient dramatiques.
Au début de la pandémie déjà, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) alertait sur la pénurie des réserves de sang."Les frigos sont vides. Il n’y a plus de stock de sang disponible. Les malades attendent d’être perfusés. Il y a une pénurie de sang", soulignait la chargée de la communication Fatou Kiné Diop Dionne.
A Thiès, une région située à 70 km de Dakar, le déficit annuel est évalué à 20%, d’après Dr Ndiémé Touré, responsable de la banque de sang de l’hôpital El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène. "La situation est inquiétante. Tous nos services, y compris les urgences, ont besoin de sang en permanence, alors que les collectes sont devenues rares. De ce fait, on n’a pas de stocks. Du coup, il y a une rupture. L’urgence est là. Donc, si on n’a pas de poches de sang, il sera difficile de traiter certains patients. A notre niveau, on ne voit pratiquement plus de donneurs. Pour avoir quelques poches, on fait appel aux donneurs. C’est vraiment très difficile pour nous", a déploré le médecin, soulignant que de nombreux malades attendent avec impatience de recevoir une poche de sang.
Le facteur Covid
La pénurie des poches de sang est aggravée par la crise sanitaire. Bien que les cas de Covid aient connu une baisse drastique ces derniers jours, elle constate que les donneurs ont tendance à fuir les banques de sang de peur d’être contaminés.
Les #femmes courent un grand risque lié au manque de sang de qualité en particulier pendant la #grossesse, l' #accouchement et le post-partum.
— OMS SENEGAL (@OMS_SENEGAL) June 16, 2021
Le #Sang c'est la vie, Donnez de votre sang et Donnez la vie ❤️! #Senegal #CNTS #kebetu pic.twitter.com/573a6Vq0AM
"La demande est très importante au niveau de l’hôpital qui vient d’ouvrir un service d’hémodialyse et de néphrologie, mais également un centre qui traite la drépanocytose. Ces services consomment beaucoup de sang", a expliqué le Dr Touré.
Notant que les besoins de sang se chiffrent"chaque année à 8500 poches, dont les 7500 sont couvertes l’année dernière", elle indique que son équipe a lancé des activités de sensibilisation sur les réseaux sociaux pour amener les populations de la région à venir donner davantage de leur sang pour contribuer à sauver des vies.
Pour ne manquer aucune info santé, abonnez-vous à notre newsletter !