Au Cameroun, le trafic de faux médicaments reste un fléau
D'une valeur de 192 Millions de Francs CFA, le lot a été détruit par l'inspection générale des Services Pharmaceutiques du Ministère de la Santé Publique.
C'est une industrie assassine en plein essor. Les faux médicaments sont toujours fréquents dans les pays d'Afrique subsaharienne, malgré la création récente de l'agence africaine du médicament (AMA). Certains pays comme le Cameroun sont encore des proies faciles à ce trafic. Il y a quelques jours, les autorités sanitaires camerounaises ont saisi un important lot de médicaments contrefaits à Yaoundé.
Faux anti-paludéens, faux antalgiques,... mais aussi fausses perfusions de sérum de réhydratation, faux antibiotiques, ou faux antidiabétiques : aucun domaine du secteur pharmaceutique n'est épargné par les trafiquants.
Le trafic reste important
Au marché central de Yaoundé, on peut presque tout trouver au niveau de "la pharmacie du poteau" comme on l'appelle au Cameroun. Le Conseil de l'Ordre des Pharmaciens estimait d'ailleurs, en 2021, que 50% des médicaments mis sur le marché national sont faux ou de mauvaise qualité. Ce qui serait notamment à l'origine de la multiplication des insuffisances hépatiques et rénales.
Pourtant, les opérations de saisie se multiplient. Il y a quelques jours, des stocks de produits pharmaceutiques de mauvaise qualité, conservés de manière inappropriée et vendus en bordure de la route, ont été saisis. La quantité saisie représenterait 192 millions de francs CFA. Rien que ça.
Cette opération intervient quelques mois après la décision des autorités camerounaises de renforcer la lutte contre les "médicaments de la rue". Mais malgré ces efforts récents, le phénomène reste important. Jusqu'à quand ?
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