Algérie : des déversements toxiques menacent les baigneurs
Les plages des côtes algériennes sont menacées, par les dégazages et les déversements d’huile de vidange de navires. La baignade est donc rendue impossible dans des lieux pourtant destinés aux touristes. Qu’en est-il vraiment ?
Attention baignade toxique ! En Algérie, les eaux dans lesquelles se baignent habitants et touristes pourraient représenter un vrai danger pour la santé. C’est sur les côtes ouest et est du pays, plus précisément au niveau d’Azrew et de Bethioua, que la nature est dans son état le plus critique. Des navires y déversent leurs huiles de vidange, fortement toxiques. Très dangereuses pour la santé, ces huiles empêchent les touristes, ainsi que les riverains de profiter de la corniche oranaise. Pourtant, l’an dernier, la sonnette d’alarme avait déjà été tirée par l’Organisation algérienne pour la protection et l’orientation du consommateur et son environnement (Apoce).
Cette dernière dénonçait, sur base d’enquêtes sur le terrain, la pollution des eaux de cette région. "Nous avons découvert une véritable catastrophe écologique. Le constat que nous avons établi met en exergue le déversement des eaux usées dans des plages réputées être l’attraction pour de nombreux estivants, qui affluent des quatre coins du pays, et même de l’étranger", déclarait l’Apoce dans un communiqué publié en juin 2020.
Une bataille contre la pollution marine
Les habitants des côtes ont eu un léger espoir en 2020, lorsque les autorités locales avaient annoncé la fermeture de la toute nouvelle plage d’El-Djaoualek. Cette plage artificielle souffrait en effet de pollution marine. Une étude de l’eau, menée par les autorités sanitaires, aurait révélé des substances polluantes qui pourraient avoir un impact grave sur la santé des riverains, en plus de détruire la faune et la flore.
Le cas d’Azrew et de Bethioua n’est donc pas isolé. Au contraire. De nombreuses organisations de consommateurs et associations de protection de l’environnement se sont déjà exprimées sur le sujet, rappelant que ce fléau touche les plages de Trouville, Paradis-Plage, Saint-Roch… Idem du côté de Ténès, où 149 personnes ont été hospitalisées après avoir souffert de nausées, de rougeurs et de fièvre suite à une baignade. Mais alors que s'ouvre une nouvelle saison estivale, les dangers que représentent la pollution marine ne semblent pas inquiéter les autorités algériennes. Aucune mesure de fermeture des autres plages concernées n'a pour le moment été décidée.
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