Le Fonds Mondial espère 14 milliards pour éliminer sida, paludisme et tuberculose
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme espère collecter au moins 14 milliards de dollars lors d'une conférence organisée à Lyon, le 9 et 10 octobre.
C'est un rendez-vous décisif dans le cadre de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, trois maladies qui font plus de trois millions de morts par an. La sixième conférence de "reconstitution des ressources" du Fonds mondial se tiendra ces 9 et 10 octobre, au Centre de congrès de Lyon (France). L'occasion pour l'institution d'essayer de collecter au moins 14 milliards de dollars pour financer ses actions.
Ce montant a été fixé en janvier par le Fonds mondial qui y voit un minimum pour se donner une chance d'atteindre l'objectif de l'ONU: mettre fin d'ici à 10 ans aux épidémies de sida, de paludisme et de tuberculose, les trois principales maladies infectieuses qui constituent une menace pour la santé mondiale. Il est pourtant jugé déjà insuffisant par de nombreuses ONG qui s'appuient sur l'estimation d'experts indépendants, calculant qu'il faudrait 16,8 milliards à 18 milliards de dollars pour y parvenir.
Un financement de plus en plus compliqué
Mais si le Fonds Mondial a réussi à sauver plus de 32 millions de vies depuis sa création en 2002, il a aussi rappelé que la stagnation des financements pouvait mettre en péril l'atteinte de ses objectifs. De l'avis de tous, atteindre la barre des 14 milliards sera difficile, sur fond de "fatigue des donateurs": la cause du sida peut sembler moins urgente qu'il y a quelques années et de nombreux financements sont mobilisés pour la cause environnementale, comme le Fonds vert pour le climat, perçue comme plus porteuse politiquement.
Dans le contexte actuel, toute augmentation importante au-delà des 12,2 milliards de dollars" récoltés il y a trois ans, lors de la dernière conférence de refinancement du Fonds mondial, "sera considérée comme un succès", explique-t-on à l'Elysée, alors que la France est cette année le pays hôte de la conférence."Il nous faut, à Lyon, 14 milliards de dollars", affirmait pourtant le président Emmanuel Macron il y a deux semaines, à l'assemblée générale de l'ONU, soulignant que "plus personne ne peut comprendre que pour des raisons financières (...) il soit aujourd'hui impossible d'accéder à des traitements pour prévenir ou guérir de telles maladies".
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