Coronavirus : l'Afrique organise le rapatriement de ses ressortissants de Wuhan
Du Sénégal au Maroc en passant par la Tunisie et l'Algérie, plusieurs pays africains commencent à organiser le rapatriement de leurs ressortissants de Wuhan, principal foyer de l'épidémie du coronavirus chinois.
Alors que le bilan provisoire du coronavirus s'élève à plus de 100 morts et 4 500 personnes contaminées, l'Afrique commence à s'organiser pour rapatrier ses ressortissants. Confinés, de nombreux africains à Wuhan (essentiellement des étudiants) veulent rentrer chez eux, d'autant plus que l'accès à la nourriture est de plus en plus compliqué. Certains d'entre eux seront évacués de Wuhan (Chine) par avion avant d'être placés en quarantaine durant 14 jours, à leur arrivée dans leur pays d'origine, pour faire l'objet d'un suivi médical, comme le recommande l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais d'autres ressortissants attendent toujours un signe de leur gouvernement. Quels sont les pays qui ont décidé de venir au secours de leurs ressortissants ? AlloDocteurs.Africa fait le point avec vous.
Si l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que les pays africains les plus menacés sont l'Ethiopie, le Kenya et l'Afrique du Sud vu le nombre de leurs échanges aériens avec la Chine, elle rappelle par ailleurs que "tous les pays doivent mettre en place des mesures pour détecter les cas d’infection par le coronavirus, y compris dans les établissements de santé". Un message qui est rapidement arrivé aux oreilles de certains gouvernement africains, inquiets suite à la confirmation du premier cas de transmission de coronavirus entre humains en Europe.
Que font les pays africains ?
Après avoir annoncé le renforcement des contrôles sanitaires dans les plus grands aéroports du continent, plusieurs pays africains passent à la vitesse supérieure. Au Maroc, le roi Mohammed VI a décidé de rapatrier les ressortissants marocains de Wuhan. Quelques heures plus tard, c'est l'Algérie qui a annoncé le retour imminent de 36 de ses ressortissants.
D'autres pays africains ont décidé de se montrer plus évasifs. C'est notamment le cas du Sénégal et de la Tunisie qui ont assuré, tous les deux, que des discussions sont engagées avec les autorités chinoises pour étudier la possibilité de rapatrier leurs ressortissants respectifs. Mais c'est tout ou presque...
Faiblesse des systèmes de santé
"Il est fort possible que nous ayons des cas sur le continent qui n’ont pas été détectés. Il est impensable que le continent soit le seul épargné", explique John Nkengasong, le directeur du Centre africain de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). Avant de regretter le manque de kits de diagnostic sur tout le continent. Une situation qui représente un motif d'inquiétude aux yeux d'un responsable de l'OMS pour l'Afrique qui rappelle que"même la Chine, dont le système de santé a beaucoup évolué ces dernières années, a des difficultés à gérer la situation".
Mais même dans un continent où les hôpitaux publics sont surchargés, l'espoir existe. Beaucoup de pays africains ont réussi à affronter l'épidémie d'Ebola, tandis que d'autres se sont préparés à son éventuelle arrivée sur leur territoire. Maintenant, il faut se protéger en se basant sur ces acquis.
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