Côte d'Ivoire : des pharmaciens s'engagent contre les faux médicaments
En Côte d'Ivoire, les pharmaciens veulent en finir avec les faux médicaments qui sont, chaque année, à l'origine de plus de 100.000 morts en Afrique.
C'est un nouveau pas dans la lutte contre le trafic de faux médicaments. En Côte d'Ivoire, là où les saisies de médicaments contrefaits ne cessent de se multiplier, les autorités sanitaires multiplient leurs efforts pour lutter contre ce fléau. Car les faux médicaments, c'est-à-dire "falsifiés ou de qualité inférieure", sont responsables de plus de 100.000 morts par an en Afrique. Et selont le ministère de la Santé et de l'Hygiène publique, ce trafic fait perdre, chaque année, 30 milliards de FCFA à la Côte d’Ivoire.
Pour en finir avec les faux médicaments, le conseil de régulation restreint des sept membres de l’Autorité ivoirienne de régulation pharmaceutique (AIRP) a prêté serment. Pr Yavo Jean-Claude et ses collaborateurs ont juré devant la Cour d’appel qu'ils allaient tout faire pour mettre en œuvre la politique pharmaceutique nationale, contrôler le secteur pharmaceutique et veiller à l’application des lois et textes en vigueur.
"L'accessibilité des médicaments ne pose plus de problème"
Pour le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé, l'AIRP a aujourd'hui la capacité de faire en sorte qu’il n’y ait plus de faux médicaments dans le pays. "Avec la Nouvelle pharmacie de la santé publique (NPSP), nous pouvons affirmer que l’accessibilité des médicaments dans le domaine pharmaceutique ne pose plus de problème. Mais, ceux-ci coexistent avec des faux médicaments de marché. C’est contre cela qu’il faut lutter et nous avons bon espoir que cette autre mission sera accompli", a expliqué Dr Aka Aouélé
Ce nouvel engagement des pharmaciens s'ajoute aux récents efforts accomplis en la matière par certains pays africains. Que ce soit à Lomé, Abidjan, Dakar ou Cotonou, de nombreux réseaux spécialisés dans ce trafic ont été démantelés. En début d'année, sept chefs d'États africains se sont réunis, au Togo, pour signer un accord-cadre qui criminalise ce circuit.
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