17 morts d'Ebola en Ouganda, les pays limitrophes en état d'alerte
Alors que nouvelle épidémie d'Ebola dans le centre de l'Ouganda a tué 17 personnes en trois semaines, les pays voisins mettent en place des plans d'urgence pour se protéger.
Moins d'un mois après le début de l’épidémie d’Ebola en Ouganda, la maladie continue de faire des victimes. A ce stade, 48 cas confirmés ont été recensés, dont 18 décès. À l'heure où les autorités ougandaises multiplient leurs efforts pour stopper la propagation de l'épidémie, l'inquiétude est grande chez les pays voisins : la République démocratique du Congo, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud et la Tanzanie.
Car malgré l'arrivée récente de vaccins et traitements, Ebola est toujours un tueur redoutable pour l'homme, avec plus de 15.000 morts depuis 1976 en Afrique. Et il se propage très vite. Si les premiers cas ont été recensés fin septembre dans le district de Mubende, dans le centre de l'Ouganda, l'épidémie s'est depuis étendue dans les districts voisins de Kassanda, Kyegegwa et Kagadi. Et elle pourrait aller encore plus loin...
Des mesures préventives dans les pays voisins
Pour se protéger, le Rwanda a renforcé le contrôle des voyageurs aux frontières de l'Ouganda, en utilisant notamment des thermomètres sans contact dans tous ses postes frontaliers. Même son de cloche au Kenya, où tous les voyageurs font l'objet d'un scan de température. En Tanzanie, les autorités locales ont, elles aussi, décidé de renforcer les contrôles sanitaires aux frontières. Elles ont également lancé des campagnes de sensibilisation dans les écoles.
Mais ces mesures paraissent presque anodines aux yeux des populations locales, qui sont inquiètes face à ce virus au taux de mortalité très élevé: entre 40% et 70% par exemple pour les épidémies les plus récentes en RDC, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Fin septembre, le président de l'Ouganda, Yoweri Museveni, avait exclu tout confinement, affirmant que le pays avait la capacité de contenir l'épidémie. Pourtant, plus les jours passent, plus le doute s’installe sur l'efficacité des vaccins contre cette souche du virus Ebola.
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