VIH : en Guinée, Médecins sans frontières inaugure un point de distribution des antirétroviraux
Médecins sans frontières Belgique vient en aide aux malades du VIH ! L'ONG a inauguré un point de distribution de médicaments antirétroviraux afin de décentraliser la prise en charge des personnes vivant avec le VIH.
Bonne nouvelle pour les patients atteints du VIH, le virus qui provoque le SIDA. Les médicaments et la prise en charge plus seront désormais plus faciles d'accès : Médecins sans frontières Belgique (MSF) a inauguré un point de distribution (PODI) des médicaments antirétroviraux (ARV), ce traitement qui empêche la transmission du VIH par les personnes porteuses du virus.
Situé à Coyah, préfecture à l'entrée de Conakry, ce poste a été nommé "Maman Maimouna", du nom d'une femme qui s'est beaucoup illustrée dans la lutte contre le VIH en Guinée). "Le centre va participer à la décentralisation effective des personnes vivant avec le VIH au sein de la communauté, et remettre en avant les associations de lutte contre la maladie au cœur de la prise en charge", a déclaré Frederik Van Der Schrieck, le représentant de MSF-Belgique en Guinée. Avant d'ajouter que la nouvelle structure offrira un service de dépistage garantissant comme il se doit, une totale confidentialité.
Décentraliser les soins
La décentralisation de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH est une stratégie inscrite dans la politique nationale du ministère guinéen de la Santé, mise en œuvre par le programme national de lutte contre le sida et les hépatites, avec l'implication des acteurs communautaires. Cette politique est soutenue et accompagnée par des partenaires comme Médecins sans frontières. C'est donc dans ce cadre qu'à été crée ce point de distribution, qui va rapprocher les personnes vivant avec le VIH/SIDA des services de prise en charge, tout en réduisant la discrimination et la stigmatisation qu'ils peuvent subir dans des structures de soin non spécialisées.
Avec l'apparition de la Covid -19 il ya maintenant un an et la récente réapparition de la maladie à virus Ebola en Guinée, la lutte contre le VIH/SIDA ne mobilise plus comme avant dans le pays. Une situation que déplore le Dr Job Sagbohan, représentant de l'ONU SIDA en Guinée : "Il va falloir faire les choses autrement, c'est-à-dire, faire des choses qui coûtent moins chers, et donnent des résultats rapides" suggère-t-il. Selon une étude de l'ONUSIDA publiée en 2019, la Guinée comptait environ 110.000 personnes séropositives (porteuses du VIH), soit un peu moins de 2% des habitants du pays. Un chiffre probablement sous-estimé, car bon nombre de malades ignorent être porteurs du virus.
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