Que deviennent les déchets médicaux au Maroc ?
La gestion des déchets médicaux n'est pas toujours encadrée au Maroc, malgré de nombreux efforts.
7.000. C'est en tonnes et c'est la quantité de déchets médicaux générés chaque année par les hôpitaux et centres de santé du Maroc. Près de 80% d'entre eux sont considérés comme des ordures ménagères. Ce qui représente un risque sanitaire (coupures, piqûres, transmission de germes...) pour les agents qui collectent et trient les déchets.
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Selon le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, la moitié des déchets médicaux est générée par les hôpitaux du royaume (3.500 tonnes par an). Chaque année, les cliniques privées produisent environ 2.000 tonnes, alors que les établissements de soins de santé primaires sont responsables de 800 tonnes. Mais les chiffres avancés par Ait Taleb ne prennent pas en compte le matériel médical utilisé par des Marocains lors de soins à domicile. Un matériel qui, une fois usagé, suit la même voie de traitement que les ordures ménagères.
Une gestion en dents de scie
Depuis l'apparition du Covid, de nombreux pays africains font état d’une multiplication par cinq du volume de déchets médicaux. Si les décharges déjà engorgées dans de nombreux pays du continent tentent de gérer ce surplus, le Maroc semble avoir une longueur d'avance. En théorie, le pays dispose d'une législation appropriée et des moyens nécessaires pour la gestion de ce type de déchets. Mais dans les faits, il existe encore des lacunes considérables.
La loi marocaine stipule que les déchets dangereux doivent être traités, en vue de leur élimination ou de leur valorisation, uniquement dans des installations spécialisées et désignées par l’administration, mais de nombreux professionnels de santé n'en ont cure. Dans les poubelles proches des cliniques du pays, il n'est pas rare de tomber sur une seringue, des aiguilles ou d'autres déchets dangereux. S'il est important de récupérer ces déchets via des filières dédiées afin de limiter les risques de coupures et d'infections, le Royaume peut compter sur les 8 sociétés spécialisées dans la gestion de déchets médicaux. Mais celles-ci travaillent essentiellement sur l'axe Casablanca-Rabat. Jusqu'à quand ?
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