Prix du test PCR, pass vaccinal... Voici ce qu'il faut savoir pour aller au Maroc, en Algérie ou en Tunisie
Les différents pays maghrébins ont mis en place un protocole et des conditions d'accès spécifiques pour les voyageurs. Prix du test PCR, pass vaccinal... Voici tout ce que vous devez savoir pour voyager au Maroc, en Algérie et en Tunisie
Deux ans après, c'est la même histoire ou presque. Les vacances d'été sont synonymes de ruée vers les tests PCR, exigés par certains pays comme droit d'entrée, ou tout simplement parce que certains préfèrent se faire tester avant de revoir des proches.
Mais le test PCR est loin d'être accessible. La pagaille sur les prix règne, au détriment des plus pauvres… et de la lutte contre la pandémie de Covid-19, selon les spécialistes.
Au Maroc, l’entrée sur le territoire est conditionnée par l’obligation de présenter un pass vaccinal valide (le pass vaccinal européen est reconnu sur le sol marocain) ou le résultat négatif d’un test PCR de moins de 72 heures avant l’embarquement et une fiche sanitaire du passager à télécharger avant le voyage (elle est également distribuée à bord des avions et des ferries). Au Royaume, le prix du test PCR a été fixé à 400 DH (environ 40 euros) en septembre dernier. Une tarification qui ne concerne pas les enfants de moins de 12 ans, qui peuvent entrer au Maroc sans pass vaccinal ni test PCR.
En Algérie, les voyageurs sont aussi soumis à un protocole strict :
- Pour les voyageurs vaccinés, obligation de présenter, au départ et à l’arrivée sur le territoire algérien, un passeport de vaccination contre la Covid-19 datant de moins de 9 mois
- Pour les voyageurs non-vaccinés, obligation de présenter, au départ et à l’arrivée sur le territoire algérien, un test RT-PCR négatif datant de moins de 72 heures. Sur place, cet examen coûte environ 8.000 DA, soit l'équivalent de 52 euros.
En Tunisie, depuis le 27 mai dernier, les voyageurs vaccinés de plus de 18 ans doivent :
- présenter le certificat de leur schéma vaccinal complet contre le Covid-19
- se soumettre aux tests de dépistage aléatoires qui seront réalisés à l’arrivée. Les personnes positives devront appliquer un auto-isolement de 5 jours, qui peut être prolongé à 7 jours en cas d’apparition des symptômes
Les voyageurs non vaccinés qui veulent séjourner sur le sol tunisien doivent :
- présenter un test PCR négatif à la Covid-19, portant un QR code, réalisé moins de 48 heures avant le premier embarquement ou un test antigénique (TDR-Ag) négatif, portant un QR code, réalisé moins de 24 heures avant le premier embarquement (les auto-tests ne sont pas reconnus)
- se soumettre aux tests de dépistage aléatoires à l’arrivée
Sur place, le prix du test PCR a été fixé à 170 dinars, soit l'équivalent de 52 euros. Mais tous les enfants de moins de 18 ans sont exemptés de l’obligation de test ou de vaccination
Coût réel ?
Comprendre comment est fixé le prix du fameux test PCR tient du casse-tête. Avec ou sans ordonnance, dans le privé ou le public... difficile de s'y retrouver dans cette foire aux prix et aux réglementations.Les laboratoires de biologie et les fabricants demeurent discrets sur leurs politiques tarifaires et le coût de revient réel des tests. Selon une étude datant de juillet 2020 de l'organisation Epicentre, qui soutient les activités épidémiologiques de l'ONG Médecins sans frontières, "le coût d'un test PCR se situe entre 15 et 25 euros en fonction des méthodes et des volumes, uniquement le prix des réactifs et des consommables, sans le matériel de prélèvement type écouvillons", et sans tenir compte des salaires du personnel qui les administre, des masques et charlottes, des installations..
Proposé entre 40 et 60 euros au Maghreb, le test RT-PCR est encore plus cher, loin de là. Selon une étude du courtier en assurances April, le prix de cet examen peut ainsi aller, en moyenne, de 54 euros en moyenne en France à 153 euros aux Etats-Unis, 250 euros au Royaume-Uni, et même 347 euros au Japon. "Ces différences correspondent à la réalité médicale du pays. Dans certains pays, se faire soigner implique d'aller dans le privé, et cela donne des soins extrêmement chers", précise Isabelle Moins, directrice générale d'April International.
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