Premières arrestations au Sénégal, après la mort de 11 bébés
Après la mort tragique de 11 nourrissons dans l’incendie du service de néonatalogie de l’hôpital de Tivaouane, une sage-femme et une aide-infirmière ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt ce 3 juin.
Le ton était donné. Après la mort tragique de 11 bébés dans un incendie à l'hôpital de Tivaouane, le procureur de Thiès avait annoncé l’ouverture d’une enquête en précisant que la justice allait être ‘’implacable avec toute personne dont la responsabilité sera engagée’’.
Alors qu'une sage-femme, une infirmière et le directeur des ressources humaines (DRH) de l'hôpital étaient entendus à Tivaouane pour "mise en danger de la vie d'autrui", les deux premières citées ont été placées sous mandat de dépôt. La date de leur jugement n’a pas encore été précisée, mais cela ne devrait pas tarder.
Des causes inconnues
Les causes de l'incendie qui s'est produit le 25 mai au service de néonatalogie de l'hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh restent à établir. Les témoignages rapportent un incendie se propageant rapidement dans l'unité néonatale et des personnels et des usagers impuissants à sauver les enfants. Un court-circuit électrique est incriminé. Des proches des victimes ont dénoncé un défaut de surveillance, mais leurs accusations n'ont pas été corroborées pour l'instant.
Le président Macky Sall a limogé son ministre de la Santé Abdoudaye Diouf Sarr le lendemain du sinistre. Ce drame est le dernier en date à mettre en lumière les carences du système de santé du Sénégal. En un an, c'est au moins le troisième évènement avec mort d'enfants à l'hôpital public à bouleverser l'opinion. En dehors des appels aux sanctions, il a suscité dans une partie de l'opinion des accusations de passivité de la part des autorités.
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