Pose de la première pierre de l'usine de fabrication de vaccins anti-Covid "made in Morocco"
Le roi du Maroc, Mohammed VI, a inauguré, ce jeudi, le chantier de l'usine de fabrication de vaccins anti-Covid, dans la région de Casablanca.
On l'espérait, c'est officiel. L'usine de fabrication de vaccins anti-Covid "made in Morocco" s'apprête à voir le jour. Sa construction vient d'être lancée à Benslimane, en présence du roi Mohammed VI. L'usine doit démarrer sa production en juillet prochain et assurer l'autosuffisance vaccinale du royaume.
Baptisée SENSYO Pharmatech, cette usine sera dédiée à "la fabrication et la mise en seringue de vaccins (anti-Covid et autres vaccins)" et disposera de "trois lignes industrielles dont la capacité combinée de production atteindra 116 millions d’unités en 2024", détaille l'agence de presse MAP.
Fabriquer 20 vaccins localement
L'usine nécessitera à terme un investissement d’environ 400 à 500 millions d’euros, précise la même source. Cette entreprise, en partenariat avec la société suédoise Recipharm, "permettra d’assurer l’autosuffisance du royaume en matière de vaccins et de faire du pays une plateforme de biotechnologie de premier plan", ajoute-t-elle. Toujours selon l'agence de presse, l'objectif est de fabriquer entre 2022 et 2025 "la substance active de plus de 20 vaccins et produits biothérapeutiques, dont trois vaccins contre le coronavirus, couvrant plus de 70% des besoins du royaume et plus de 60% de ceux de l'Afrique".
Le Maroc a déjà démarré la production de plus de trois millions de doses de vaccin chinois Sinopharm chaque mois. Cette production mensuelle doit atteindre cinq millions de doses à partir du mois prochain et plus de 20 millions fin 2022.
Immuniser 80% des Marocains
Avec ses 36 millions d'habitants, le royaume chérifien mise sur sa campagne de vaccination pour enrayer la pandémie: plus de 23 millions de personnes ont reçu une deuxième dose de vaccin, selon le ministère de la Santé. L’objectif des autorités est d’immuniser 80% de la population, soit quelque 30 millions de personnes, avec les vaccins Sinopharm et Pfizer/BioNTech.
Si le pic des contaminations au variant Omicron semble avoir été atteint pendant la semaine du 17 au 23 janvier, selon le ministère de la Santé, le gouvernement -- qui a aussi annoncé la réouverture des frontières --, s'inquiète de la hausse récente des cas en réanimation. L’état d’urgence sanitaire a été prolongé jeudi jusqu’au 28 février.
Source : AFP
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