Orgasme, hygiène, douleurs, maladies... tout savoir sur la sodomie
La pénétration anale est à l'origine de nombreuses idées reçues. On vous aide à démêler le vrai du faux sur la sodomie.
C'est une pratique sexuelle presque taboue dans de nombreux pays d'Afrique. Pourtant, la sodomie est de plus en plus courante dans les relations hétérosexuelles, selon de nombreuses études. Et contrairement aux croyances, le sexe anal peut donner un orgasme. Certes, l'anus et le rectum ne font pas partie de ce que les sexologues appellent "zones érogènes primaires", autrement dit capables de provoquer un orgasme. Mais ils restent toutefois très innervés, donc potentiellement capables d'augmenter l'excitation sexuelle et de participer au plaisir sexuel.
Certaines femmes réussissent à jouir durant la sodomie parce qu'elles érotisent l'anus et le rectum (le plaisir passant aussi par la tête) et parce que le vagin est indirectement stimulé par les allers et venues du pénis, doigt ou sextoy. Mais pour d'autres femmes, des stimulations sur le clitoris ou au niveau du vagin sont nécessaires pour jouir. Vous l'avez donc compris. La sodomie peut être synonyme d'orgasme.
La sodomie est une pratique "sale"
Cette affirmation est fausse, mais il faut prendre certaines précautions. À cause de la présence de bactéries, il est vivement déconseillé de passer d'une sodomie à une pénétration vaginale ou buccale. Un passage obligé dans la douche ou l'utilisation d'un préservatif est recommandé. Pour éviter les désagréments, le Dr Bou Jaoudé conseille également d'avoir "une alimentation qui permet d'aller à la selle assez régulièrement, comme des fruits et légumes". Ce régime alimentaire permet donc d'aller plus souvent à la selle, mais également d'éviter les odeurs désagréables durant la pénétration.
La sodomie n'est pas risquée
C'est faux ! La sodomie est une pratique sexuelle risquée : la pénétration anale provoque des microlésions sur les muqueuses très vascularisées, elle n'est donc pas exempte du risque de maladies sexuellement transmissibles (MST). C'est pour cela que le préservatif est vivement recommandé, notamment avec un partenaire rencontré récemment, des partenaires occasionnels ou si le sextoy est utilisé avec plusieurs personnes. Si l'on passe d'une sodomie à une pénétration du vagin, le préservatif doit être changé pour ne pas contaminer la muqueuse vaginale avec les germes fécaux.
La sodomie provoque les hémérroïdes
C'est à la fois vrai et faux. Car si la sodomie ne crée pas d'hémorroïdes, cette pratique peut favoriser une crise hémorroïdaire chez les personnes qui en souffrent. Elle augmente les symptômes, avec des douleurs plus intenses. Le risque peut être diminué en raccourcissant la pénétration, en ne lésinant pas sur le lubrifiant, et en étant très doux pour celui ou celle qui pénètre.
La sodomie ne provoque pas directement de fissure anale, sauf si elle est pratiquée de façon très brutale ou non-consentie. Il n'y a donc pas de souci, si la sodomie est pratiquée avec délicatesse. Mais en cas de fissure non cicatrisée, la pénétration anale risque fort d'augmenter la douleur. Dans ce cas, la sodomie est totalement à éviter !
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