Maroc, Algérie, Tunisie… comment le Maghreb tente de réconcilier ses populations avec le don de sang ?
Que ce soit au Maroc, en Algérie ou en Tunisie, les stocks de sang sont au plus bas, selon les autorités qui lancent un appel à la mobilisation au moment des départs en vacances.
Le besoin en sang est universel, mais l’accès au sang de toutes les personnes qui en ont besoin ne l’est pas. Les pénuries de sang sont particulièrement criantes dans les pays africains. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "seulement la moitié du sang nécessaire à la transfusion chaque année dans la région africaine est actuellement collectée". Et le Maghreb n'est pas épargné !
Que ce soit au Maroc, en Algérie ou en Tunisie, les réserves sont trop basses. Face à cette situation, les autorités locales multiplient leurs efforts pour alimenter les stocks. Car le sang et les produits sanguins sont des ressources essentielles à la bonne prise en charge des patients, et aucun médicament ne peut le remplacer.
Le Maroc se mobilise
Au Royaume chérifien, seulement 4.200 poches de sang sont stockées au centre national de transfusion sanguine (CNTSH). Pourtant, le pays devrait disposer de 7.000 poches pour atteindre le minimum de 7 jours de réserves sanguines recommandées par l’OMS.
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Pour éviter le pire, un programme national a été récemment lancé par le CNTSH pour inciter les Marocains à effectuer des dons de sang durant la période 2021-2023. Des unités mobiles et des équipements dédiés à la collecte et au stockage de cette substance vitale seront mis à la disposition des citoyens pour leur faciliter l’opération du don de sang.
L'Algérie, le leader africain à la peine
Premier pays dans le continent africain en matière de dons de sang depuis une dizaine d’années, l’Algérie a réussi à mobiliser sa population pour atteindre une moyenne de 13,98 de donneurs sur 1.000 habitants, suivi du Maroc (9/1000) et de la Tunisie (8/1000). Mais selon l’Agence nationale du sang (ANS), ce chiffre "appréciable reste insuffisant".
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Face à cette situation, elle a lancé un vaste programme national de collecte de sang, et une quarantaine d'unités mobiles de don et de collecte du sang ont été mobilisées pour cette opération prévue tout au long de l'année.
Des campagnes fréquentes en Tunisie
Quant à la Tunisie, elle dispose d’un stock de sang estimé à cinq jours. Pour éviter un risque de pénurie causé éventuellement par une cinquième vague du coronavirus, le centre national de transfusion sanguine (CNTS) multiplie les campagnes de don de sang depuis le mois de janvier dans tout le pays.
"En tant que médecin spécialiste, les quantités de sang fournies par la banque de sang sont insuffisantes, notamment en ce qui concerne les groupes sanguins rares, ce qui fait attendre le patient jusqu'à ce que les quantités de sang nécessaires soient prélevées", déplore le docteur Mohamed Sadok Boudaya, Président de l’association tunisienne pour la promotion du don de son.
Où donner son sang ?
Un seul don de sang dure une vingtaine de minutes peut sauver jusqu’à 4 vies ! "Le besoin en sang est universel, mais l’accès au sang de toutes les personnes qui en ont besoin ne l’est pas. Les pénuries de sang sont particulièrement criantes dans les pays à revenu faible ou intermédiaire", rappelle l’OMS.
Pour effectuer un don de sang au Maroc, il suffit de se présenter au centre de transfusion sanguine le plus proche ou prendre un rendez-vous en appelant le 05.37.77.33.24 ou le 05.37.77.49.93. Vous pouvez également contacter le CNTS par email à l'adresse com.prom.cntsh@gmail.com.
En Algérie, le site de l'ANS contient toutes les informations dont le donneur de sang a besoin. On retrouve également une liste complète des structures mobiles et fixes de collecte de sang dans toutes les wilayas du pays.
Chez le voisin tunisien, on peut également trouver le centre régional ou la banque de sang la plus proche de son lieu de résidence sur le site officiel du CNTS. Toutes les informations nécessaires y sont accessibles.
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