Le Togo en proie à l'insécurité alimentaire aiguë
En 2021, 278 millions d’Africains ont souffert d’insécurité alimentaire aiguë. La crise se poursuit. Au Togo, près de 400.000 personnes sont concernées.
386.069, c’est le nombre exact de Togolais qui devraient souffrir d’insécurité alimentaire aiguë entre les mois de juin et août 2022. Ces prévisions, reprises par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture au Togo (FAO-Togo), proviennent du rapport sur l'état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (SOFI), édition 2022.
Il s’agit d’une augmentation de 89 % par rapport à la même
période l’année dernière. Plus de 6 % des Togolais seraient ainsi touchés. Cette situation
dure depuis plusieurs années. En 2006 déjà, le Fonds des Nations
Unies pour l'enfance (UNICEF) tirait la sonnette d’alarme, rappelant qu’un
enfant togolais sur trois souffrait de malnutrition aiguë.
La malnutrition aiguë est le degré le plus grave de la malnutrition. Elle entraîne la fonte des muscles, le corps consommant ses propres tissus pour y trouver de l'énergie. Elle est causée par une très mauvaise alimentation, en qualité et/ou en quantité insuffisante.
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L'Afrique, deuxième continent le plus touché
L'écart ne cesse de se creuser entre les continents. L’Afrique continue d’être victime des inégalités entre les pays. En 2021, la faim
dans le monde s’est accentuée, amenant le nombre d’Africains sous-alimentés à 278
millions. "Après être restée relativement stable depuis 2015, la prévalence de la sous-alimentation a bondi de 8 % à 9,3 % entre 2019 et 2020, puis a augmenté à un rythme moins soutenu en 2021, passant à 9,8 %", détaille le rapport SOFI.
L’Asie arrive en tête du classement avec 425
millions d'habitants sous-alimentées. L'Afrique est suivie par l'Amérique latine et les Caraïbes, avec 56,5 millions de personnes concernées. Même si les chiffres restent relativement les mêmes en 2021, l’insécurité
alimentaire grave a augmenté : 2,3 milliards de personnes sont concernées dans le monde.
Selon les prévisions révélées par le rapport, 670
millions de personnes souffriront toujours de faim en 2030.
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