Le pangolin, un animal traqué et soupçonné de transmettre le coronavirus
Le pangolin est l'animal le plus braconné au monde. En Afrique, jusqu’à 2,7 millions de pangolins sont chassés chaque année dans les forêts du continent. Ce lundi 17 février coïncide avec la journée mondiale de mammifère couvert d'écailles qui pourrait transmettre le coronavirus, Covid-19, à l'homme.
C'est le mammifère le plus braconné au monde ! Le pangolin, cette petite créature (entre 30 et 80 cm selon l'espèce) occupait autrefois de grands territoires d'Afrique et d'Asie. Mais aujourd'hui, le nombre de pangolins - que personne ne peut estimer avec justesse - a chuté de manière dramatique. A tel point qu'une journée mondiale, le 17 février, est consacrée aux sept espèces de cet animal couvert d'écailles (trois asiatiques et quatre africaines).
Classé en 2015 sur la liste des animaux vulnérables, le pangolin - qui a pratiquement disparu des terres asiatiques - a vu son commerce être interdit depuis 2016. Pourtant, les braconniers continuent de le traquer. Chaque année, "entre 400.000 et 2,7 millions de pangolins sont traqués dans les forêts d'Afrique Centrale", selon une étude internationale, publiée en 2017 par la revue Conservation Letters.
Important pour la biodiversité
Très importants pour la biodiversité, les pangolins - qui se nourrissent de près de 70 millions de fourmis et de termites par an, rien que ça - sont chassés pour être notamment envoyés en Chine et au Vietnam, des pays où ils sont très prisés pour leur chair et leurs pseudos bienfaits sur la santé.
Les experts de l'IFAW rappellent aussi que leur extinction pourrait être à l'origine d'un déséquilibre écologique, où l'on assisterait à une très grande augmentation des populations de fourmis et de termites.
Sauvé par le coronavirus ?
Alors que son avenir semble s'inscrire en pointillés, le pangolin est suspecté depuis le début du mois de février d'être un éventuel vecteur du coronavirus (Covid-19). Une équipe de chercheurs de l’université d’agriculture de Chine du Sud a identifié le pangolin comme "un possible hôte intermédiaire" ayant facilité la transmission du virus.
Pour le moment, cette théorie n'a pas encore été validée par d'autres études. Mais si elle se confirme, le pangolin pourrait peut-être enfin trouver la paix. Car s’il est vecteur de la maladie, il pourrait pousser certains à l’éradiquer... ou au contraire éloigner les chasseurs. Souhaitons lui que la deuxièmes option l’emporte. La biodiversité en sortirait gagnante!
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