Le Maroc sensibilise le public sur les dangers du sepsis
La journée mondiale du sepsis, le 13 septembre, a été l'occasion de lever le voile sur cette pathologie infectieuse responsable de 11 millions de décès par an dans le monde.
"Main dans la main pour vaincre le sepsis !". C’est le slogan de la compagne d’information et de sensibilisation organisée par l’Association France Sepsis au Maroc. Une initiative dont le but est de sensibiliser le grand public et les professionnels de la santé sur cette maladie potentiellement mortelle.
Fondatrice de l’Association France Sepsis, Jamila Hedjal explique que "la maladie engendre de nombreuses comorbidités graves qui influent sur l’espérance de vie du malade, sur les dépenses des systèmes de santé, sans compter les décès évitables. Pour cela, l’information et la sensibilisation deviennent un enjeu indéniable pour lutter contre ce fléau méconnu".
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Quand le sang s'empoisonne
Appelée également "empoisonnement du sang", la septicémie est une maladie potentiellement mortelle qui survient lorsque la réponse de l'organisme à une infection endommage ses propres tissus. L’infection qui déclenche ce dérèglement immunitaire peut être d'origine bactérienne, virale, fongique ou parasitaire.
La septicémie peut évoluer vers un choc septique. Il
s'agit d'une baisse spectaculaire de la pression artérielle qui peut entraîner
de graves problèmes d'organes, voire la mort. Selon l’Institut
Pasteur, "les patients atteints de sepsis sont généralement admis en soins
intensifs, où ils reçoivent des antibiotiques et les supports
nécessaires au maintien des fonctions vitales".
Dans
son rapport mondial, l'OMS évoque l’existence de "graves lacunes en matière de
connaissances" qui entravent les efforts déployés pour faire face aux millions
de décès et de handicaps liés à cette affection. L'état septique tue 11
millions de personnes chaque année, dont 40 % sont des enfants. La maladie peut
également entraîner des handicaps à vie.
Informer et prévenir
Afin d’encourager la réflexion autour de cette pathologie, l’association a programmé la diffusion d’une série de vidéos éducatives sur les réseaux sociaux. Elles seront élaborées par des médecins spécialistes d’une manière simple et accessible au grand public.
Au Maroc comme dans beaucoup de pays africains, il n’existe aucun chiffre
officiel sur les personnes atteintes de
sepsis. Jamila Hedjal le déplore : "cette
méconnaissance et la mobilisation insuffisante des acteurs concernés qu’elle
induit, ont un fort impact médico-sanitaire et socio-économique tant sur le
patient et son entourage que sur les systèmes de santé".
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