Le Maroc promeut une collaboration panafricaine pour réduire les risques en santé
Face aux futures menaces sanitaires, comment l'Afrique peut-elle se protéger ? Le Maroc a proposé une réponse, lors de la 1ère Conférence africaine sur la réduction des risques en santé.
L'union fait la force. Cet adage semble plus que jamais d'actualité, depuis le début de la pandémie de Covid-19. En Afrique, là où les systèmes de santé semblaient assez faibles pour contenir le virus, de nombreux pays ont fait équipe pour s'assurer les équipements de protection nécessaires (masques anti-Covid, seringues...).
Si l'Afrique a été, contre toute attente, le continent le moins touché par le Covid-19, il s'agit toutefois de la "région du monde où les enjeux de santé sont les plus importants et les plus critiques", a précisé Saïd Amzazi, ex-ministre de l'Education nationale lors de la 1ère Conférence africaine sur la réduction des risques en santé. Aujourd'hui, tout le continent fait face à l'émergence des maladies non transmissibles, alors que "les objectifs des programmes de développement étaient essentiellement axés sur les maladies infectieuses et sur la santé mère-enfant".
Face à cette situation critique et alors que les projections de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) inquiètent, la coopération panafricaine est de mise.
Les maladies non transmissibles gagnent du terrain
Les maladies non transmissibles telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète deviennent de plus en plus la principale cause de mortalité en Afrique subsaharienne, où elles étaient responsables de 37 % de la mortalité en 2019, contre 24 % en 2000. Une situation qui s'expliquerait, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), par "des faiblesses dans la mise en œuvre des mesures essentielles de lutte, notamment la prévention, le diagnostic et les soins".
"La charge croissante due aux maladies non transmissibles constitue une menace grave pour la santé et la vie de millions de personnes en Afrique, car plus d’un tiers des décès survenus dans la Région sont dus à ces maladies. Ce qui est particulièrement préoccupant, c’est que le nombre de décès prématurés imputables à des maladies non transmissibles augmente chez les personnes âgées de moins de 70 ans", estime la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Pour lutter contre les maladies non transmissibles, qui sont essentiellement des maladies évitables, le ministre marocain de la Santé, Khalid Ait Taleb, a invité ses homologues africains à “agir, main dans la main, pour faire face aux risques sanitaires". Les participants à la Conférence ont aussi préconisé l'élaboration d'une charte africaine de la réduction des risques de santé fondée sur une vision multipartite. Maintenant que les jalons sont posés, il ne reste plus qu'à transformer les promesses en actes...
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