Le Maroc déclare enfin la guerre aux dispositifs médicaux contrefaits
Si le Royaume semble épargné jusqu’à présent par le trafic de médicaments falsifiés, il fait face à un autre fléau : les faux dispositifs médicaux.
Mieux vaut tard que jamais. Après le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée et le Niger, c'est au tour du Maroc de faire un grand pas, en matière de lutte contre la contrefaçon de dispositifs médicaux (Pansements, compresses, seringues, lunettes correctrices, préservatifs, stylos injecteurs, poches de perfusion, thermomètres, masques chirurgicaux, pacemaker, scanner médical...). Ces dispositifs regroupent tous les produits de santé destinés, par leur fabricant, à être utilisés à des fins de diagnostic, de prévention, de contrôle, de traitement ou d’atténuation d’une maladie ou d’une blessure.
Récemment, le Royaume est devenu le cinquième pays africain à ratifier la Convention Medicrime du Conseil de l’Europe. Instrument essentiel de la lutte contre les produits médicaux contrefaits (médicaments et dispositifs médicaux), cette Convention criminalise la contrefaçon, mais aussi sa fabrication et sa distribution. Si le Royaume chérifien l'avait signée dès 2012, il ne l'a définitivement adopté qu'il y a quelques jours.
Alors que le trafic de faux médicaments tue chaque année au moins 100.000 personnes en Afrique, le Maroc semble épargné par ce fléau. Le Dr Omar Bouazza, directeur de la direction du médicament et de la pharmacie au ministère de la Santé affirme que "nous sommes pour l’instant épargnés par la contrefaçon des médicaments grâce à la maitrise du processus de leur fabrication et distribution. Mais cela ne veut pas dire que le risque n’existe pas".
Mais de par sa position géostratégique, le Royaume reste menacé par ce dangereux trafic. En témoigne la saisie de plusieurs millions de comprimés de Tramadol en 2018 au port Tanger Med I. En provenance d’Asie, ces faux antidouleurs étaient destinés à des pays d'Afrique subsaharienne. Comme quoi, la vigilance est de mise. Plus que jamais.
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