Le cancer de l'enfant, nouveau défi sanitaire de la Côte d'Ivoire
Chaque année, un cancer est diagnostiqué chez un millier d'enfants et adolescents ivoiriens. Les formes les plus fréquentes sont la leucémie, les cancers du cerveau et les lymphomes.
La lutte avance trop lentement. Aujourd'hui, dans les pays à revenu élevé, plus de 80% des enfants atteints d'un cancer guérissent. Mais en Côte d'Ivoire, à peine 40% de ces jeunes malades s'en sortent. Une situation qui s'explique par un diagnostic erroné ou tardif, des difficultés d'accès aux soins et l'abandon du traitement. "Deux enfants sur trois ont un diagnostic tardif, ce qui entraîne une mortalité autour de 40% des cas", explique le Dr Augustin Bilé Kouamé, représentant du directeur-coordonnateur du Programme national de lutte contre le cancer (Pnlca).
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"Selon les estimations, nous atteignons 900 à 1400 cas de cancers pédiatriques chaque année en Côte d’Ivoire", précise le Dr Akoun Yapi Charles, oncopédiatre. Deuxième cause de mortalité après les accidents de la voie publique, le cancer de l'enfant peut heureusement être soigné. "Le diagnostic précoce et la prise en charge adéquate permettent d’augmenter les taux de survie à plus de 80% pour les cancers les plus fréquents", selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
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Un accès limité aux soins
Mais sur le sol ivoirien, peu de malades ont accès aux soins. "Le taux de fréquentation des malades du cancer pédiatriques de nos services spécialisés est de moins 30%", regrettait le Dr Akoun Yapi Charles, oncopédiatre à l’unité cancérologie pédiatrique du centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville dans une interview accordée à l'agence ivoirienne de presse (AIP). Car la prise en charge des cancers de l'enfant est très coûteuse, et le traitement est souvent "lourd" pour les familles des malades.
Pour couronner le tout, les capacités d’accueil des unités d’oncologie pédiatrique sont restreintes. Ce qui complique le suivi et la prise en charge des jeunes malades. Face à cette situation, nombreux sont les médecins qui appellent les autorités à prendre totalement en charge les enfants atteints d'un cancer. Ils espèrent aussi bénéficier de locaux modernes et équipés, selon les standards internationaux. Mais entre leurs doléances et la réalité, le fossé ne cesse de s'agrandir. Jusqu'à quand ?
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