Fistules obstétricales : au Bénin, une initiative pour soigner les femmes
Une prise en charge de la fistule obstétricale à démarré la semaine dernière au Centre Hospitalier Départemental du Borgou (CHD), au Bénin. 26 femmes sont prises en charge.
C’est un problème de santé tabou, qui fait souvent honte, auquel s’attaque le Bénin... Une prise en charge de la fistule obstétricale à démarré dans la matinée de ce lundi 17 Février au Centre Hospitalier Départemental (CHD) de Borgou, à l’Est du Bénin.
Mais de quoi parle-t-on? La fistule obstétricale est l’apparition d’une communication anormale, d'un "canal" entre:
- le vagin et la vessie
- la vessie et le rectum
- ou encore entre le vagin et le rectum
Généralement, ces fistules sont les conséquences d’un accouchement difficile ou mal suivi avec un travail prolongé qui va entraîner une rupture. C’est un mal qui peut “détruire” les femmes qui en souffrent au Bénin comme au Cameroun ou en Guinée.
Des ONG font bouger les choses
Pour cette opération, 26 femmes déjà repérées pour la prise en charge et le traitement du mal ceci grâce à la fondation Claudine Talon et d’autres ONG de la place. “Les femmes victimes de fistules, ce sont des femmes pauvres, souvent rejetées par leurs famille et qui sont isolées’’, explique Alexandre S. Alode, chef du service de Chirurgie au Centre Hospitalier Départemental de Borgou. Avant de poursuivre :
Celles que l’on appelle “les fistuleuses” ne souffrent pas seulement de la maladie mais aussi des réactions de leurs proches parents. "On est victime de violences ! Quand on prépare le repas, nos familles ne veulent pas manger. On profite même de ça pour dire qu’on va trouver une autre femme au mari parce qu’ils ne veulent plus nous supporter !", témoigne une patiente venue pour la prise en charge.
Un espoir de guérison, enfin
S’il est vrai que la fistule obstétricale est une pathologie handicapante des pauvres en Afrique et au Bénin en particulier, une lueur de lumière se présente à l’horizon. Grâce à la fondation Claudine Talon et l’ONG Grafep, la prise en charge de la maladie a donc démarré au Centre Hospitalier Départemental du Borgou cette semaine.
Une opportunité que les femmes saisissent pour mettre fin à la maladie qui détruit leurs vies. "Nous sommes vraiment contentes qu’ils aient organisés ceci. C’est grâce à une ONG que nous avons eu l’information et nous sommes venues pour la prise en charge. Nous espérons que tout se passera bien jusqu’à la fin !", se réjouit, une bénéficiaire de l’événement avant d’ajouter , optimiste : "Je voudrais dire aux femmes que nous ne sommes plus à une époque où il faut cacher la maladie et en mourir”. L’opportunité de prise en charge de la fistule obstétricale se poursuit avec les femmes du département de l’Atacora. Et sans doutes de nouvelles vies sauvées...
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