Fast-foods, gargotes… Comment l’Algérie lutte contre les intoxications alimentaires
Durant la saison estivale, la restauration rapide prolifère en Algérie, mais les règles d’hygiène ne sont pas toujours respectées. Le pays déclare entre 5.000 et 10.000 cas d’intoxication chaque année.
Grignoter un sandwich à la va-vite peut virer à une intoxication sévère à défaut de mesures d’hygiène. C’est le cas en Algérie où 80 % des fast-foods "bannissent totalement les normes et les standards requis par la réglementation, en l'occurrence l'hygiène et la salubrité", selon l'Association de la protection du consommateur.
Pour pallier ce problème, les inspecteurs des services de contrôle ont récemment effectué des centaines de prélèvements d’échantillonnages pour analyses bactériologiques. Résultat : près d'une trentaine d'établissements - gargotes, fast-food, sandwicheries... - ont été proposés à la fermeture. La situation est d’autant plus délicate en été, car la chaleur facilite la prolifération des bactéries à l’origine des intoxications alimentaires.
Toujours dans l'objectif de lutte contre les intoxications alimentaires, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a planifié l’ouverture de 13 nouveaux laboratoires d’ici 2023. Ils seront répartis dans plusieurs wilayas du pays.
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Un danger évitable
Salmonella, staphylococcus, escherichia coli, campylobacter ou encore clostridium sont les bactéries les plus souvent à l'origine d'intoxications alimentaires pouvant être mortelles. Les virus, les parasites et les champignons peuvent également infecter le système digestif, mais plus rarement. La personne ayant ingéré des aliments infectés peut ressentir des nausées, une diarrhée, des douleurs abdominales, une fatigue intense et de la fièvre.
Une intoxication alimentaire d'origine bactérienne est généralement engendrée par une mauvaise conservation des aliments avant ou après la cuisson, notamment les viandes, les poissons et les produits laitiers. "Un produit passe par plusieurs étapes avant d’arriver au consommateur algérien. Le non-respect de la chaîne de froid fait que le produit arrive périmé au consommateur. Il constitue un danger pour sa sécurité et sa santé", résume Mohamed Aïssaoui, président de l’Organisation algérienne de défense du consommateur (Himayatec).
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