Face au pass vaccinal, les protestations se multiplient au Maroc
24 heures après l'entrée en vigueur du pass vaccinal anti-Covid au Maroc, le caractère obligatoire de ce document pour avoir accès aux espaces publics a soulevé de nombreuses protestations au Royaume.
Lieux clos, établissements hôteliers et touristiques, restaurants, cafés, commerces, salles de sport et hammams sont, depuis ce 21 octobre, soumis à l'obligation d'un pass vaccinal au Maroc. Ce document qui veut faciliter le retour à la vie normale est également exigé pour accéder aux administrations publiques, semi-publiques et privées et aux sites touristiques. Enfin, ce pass - qui peut notamment être téléchargé sur www.liqahcorona.ma - est de rigueur pour quitter le Maroc ou pour se déplacer entre les préfectures et les provinces.
Face à cette situation, les Marocains et les résidents étrangers au Maroc ont afflué dans les centres de vaccination du pays pour leurs injections, non sans une certaine confusion, afin de pouvoir se procurer le précieux sésame. "Franchement, j'ai trouvé cette décision difficile car elle est tombée d'un seul coup. Je suis là depuis ce matin et il y a beaucoup de monde. On aurait préféré que cette décision vienne par étape", a confié Fatima Zahra Boutrig, une jeune habitante de Salé.
Un collection citoyen contre le pass vaccinal
Le Maroc, où la courbe des contaminations et des décès décroît, a pour objectif d’immuniser 80% de la population (soit 30 millions de personnes). A l'heure où ces lignes sont écrites, plus de 21 millions de Marocains ont déjà reçu leur deuxième dose de vaccin. Mais le gouvernement a accéléré début octobre sa campagne de vaccination pour une troisième dose en vue de renforcer l'immunité collective face au risque "probable" d'une quatrième vague de contaminations au coronavirus. Et comme le pass vaccinal est conditionné à la troisième dose, l'obligation vaccinale fait couler beaucoup d'encre.
"Une obligation et plein de questions!", s'interroge en une le quotidien francophone L'Economiste. Annoncée lundi, la décision du gouvernement a suscité une certaine indignation sur les réseaux sociaux, alimentant des débats animés entre pro et antivax. Un "collectif citoyen", constitué de personnalités de tous bords, a initié une pétition sur internet, qui a recueilli des milliers de signatures, dénonçant la mise en place "arbitraire" du pass sanitaire. D'autres internautes, en revanche, approuvent la mesure.
Source : AFP
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