Face à Omicron, l'Algérie mise tout sur les vaccins anti-Covid
Après avoir instauré un pass vaccinal, l'Algérie tente de vacciner en masse ses citoyens contre le Covid-19, alors que le variant Omicron fait exploser le nombre de contaminations sur le sol algérien.
Submergée par la quatrième vague, l'Algérie tente d'accélérer la vaccination de ses citoyens. Mais ces derniers ne voient toujours pas l'intérêt de recevoir un sérum anti-Covid. Une mauvaise nouvelle, alors que les contaminations sont reparties à la hausse depuis décembre dernier. Même l'agence d'information étatique, APS, reconnaît que les hôpitaux sont presque saturés par l'afflux des cas.
Un pass vaccinal par étapes
Face à cette situation, les autorités ont annoncé, le 25 décembre dernier, l’instauration par étapes d'un pass vaccinal. Ce document, qui justifie d'une vaccination complète contre le Covid-19, est désormais exigé pour entrer et sortir d’Algérie, mais également pour accéder à divers lieux comme les salles de sport, les cinémas ou les musées. Avec cette mesure, le gouvernement espère notamment freiner la progression des variants Delta et Omicron.
Mais encore faut-il convaincre les Algériens à se vacciner. Car à l'image des Fennecs lors de cette Coupe d'Afrique des nations, la campagne de vaccination anti-Covid piétine. Lancée en février dernier, elle a permis d'immuniser environ 5,7 millions d'Algériens, soit 13,2% de la population. Un chiffre loin "des 20 à 25 millions" nécessaires à l’immunité collective visée, selon le professeur Ryad Mahyaoui, membre de la commission scientifique, qui s'exprimait sur les ondes de la radio algérienne.
Une nouvelle campagne de vaccination
Pour augmenter l'adhésion aux vaccins, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, veut intensifier les opérations de vaccination. La semaine dernière, il a annoncé le lancement, imminent, d'une "nouvelle campagne nationale" pour "encourager les citoyens à la vaccination qui reste le seul moyen d’arrêter la propagation du virus et d’atteindre l’immunité collective".
Si pour le moment, on n'en sait pas plus sur cette nouvelle campagne anti-Covid, Benbouzid - qui a multiplié ses efforts pour éviter une nouvelle pénurie d'oxygène médical - a rappelé que "94% des patients décédés du Covid-19 n'avaient pas été vaccinés". Mais alors qu’un grand relâchement est observé dans le respect des gestes barrières, il faudra peut-être trouver une autre stratégie pour convaincre les plus réticents.
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