En huit mois, le choléra a tué plus de 150 Camerounais
Depuis octobre dernier, une flambée de choléra fait des ravages au Cameroun.
Plus de 8.200 cas, dont au moins 154 morts. Ce sont les tristes chiffres de la résurgence du choléra au Cameroun, depuis octobre dernier. Jusqu'à fin mai, "le ministère de la Santé a enregistré 8.241 cas et 154 morts dans le pays", selon un communiqué de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha).
Sept des dix régions que compte le Cameroun sont touchées par l'épidémie. "La région du Sud-Ouest (...) demeure la plus touchée par l'épidémie de choléra avec 5.628 cas et 90 morts, suivie par celle du Littoral, avec 2.208 cas et 58 morts", selon Ocha.
Le difficile accès à l'eau potable
L'explosion des cas de choléra s'expliquerait par le difficile accès à l'eau potable, le manque d'assainissement mais aussi par la guerre sanglante entre militants séparatistes anglophones et l'armée dans le Sud-Ouest du pays.
Mais l'espoir existe face à cette maladie diarrhéique : d'anciennes légendes du football africain se sont engagées pour l'accès à l'eau potable. L'ONU a aussi approuvé le versement de 1,7 million de dollars à travers le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires pour des projets menés notamment par l'Unicef et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Un vaccin sûr et efficace
Le choléra, maladie diarrhéique aiguë, dont on peut mourir en quelques heures en l’absence de traitement, réapparaît périodiquement au Cameroun, pays d'Afrique centrale peuplé de plus de 25 millions d'habitants. La précédente résurgence du choléra avait fait 66 morts au Cameroun entre janvier et août 2020. Début 2021, l'OMS estimait qu'il y a avait chaque année de 1,3 à 4 millions de cas de choléra et 21.000 à 143.000 décès dus à cette maladie dans le monde.
"Des vaccins anticholériques sûrs, administrés par voie orale, doivent être utilisés conjointement à l’amélioration de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement pour limiter les flambées de choléra et favoriser la prévention dans les zones connues pour être à haut risque", selon l'organisation onusienne.
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