Deux stars camerounaises atteintes d’endométriose et d’adénomyose racontent leurs souffrances
Méconnues, ces maladies gynécologiques touchent 10% à 15% des femmes dans le monde.
Elles souffrent atrocement. Comme de nombreuses femmes à travers le monde, les stars camerounaises Valérie Ayena (Miss Cameroun 2013) et Sophy Aiida (animatrice TV et actrice) sont victimes respectivement d'adénomyose et d'endométriose. Ces maladies gynécologiques, premières causes de douleurs et d'infertilité chez les femmes, sont des pathologies de plus en plus mises en lumière. Pour autant, elles ne sont pas encore bien comprises par le corps médical.
Il y a moins d'un an, Valérie Ayena a appris qu’elle souffrait d’adénomyose, une maladie considérée comme une forme d'endométriose. "On l’a découverte lors d'un contrôle de routine gynécologique. Je suis suivie au Cameroun par le Docteur Ernestine Gwet-Bell. C’est elle qui l’a constatée", a révélé l’ancienne reine de beauté reconvertie dans le mannequinat et le cinéma lors d'une interview accordée au média camerounais Naja Tv.
Quant à Sophy Aiida, elle a annoncé publiquement sa maladie, à l'occasion du mois de l'endométriose en mars 2021.“Il me tient à cœur de parler de cette maladie car je suis atteinte d’endométriose depuis que j’ai 14 ans et le diagnostic a été fait lorsque j’avais 19 ans“, confiait l'actrice sur ses réseaux sociaux. Dans certains cas, adénomyose et endométriose peuvent même être associées.
Des douleurs atroces pendant les règles
"Depuis une quinzaine d’années, je souffre de douleurs très intenses à modérées (selon la saison), à chaque fois que j’ai mes règles. Ces douleurs m’ont valu des séjours à l’hôpital, des pertes de connaissances, des pertes de poids de presque 2 à 3 kilos en 3 jours, de prises de doses très élevées d’anti-inflammatoires...“, raconte Sophy Aiida. Sa maladie, l'endométriose, peut aussi être douloureuse en dehors des menstruations.
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Selon la présidente de la Société Camerounaise de Fertilité Dre Ernestine Gwet-Bell qui s’appuie sur des chiffres de sa clinique et de quelques hôpitaux du pays, plus de 30% des Camerounaises qui éprouvent des douleurs ou sont infertiles sont victimes d’endométriose. Et comme l'endométriose et l’adénomyose évoluent différemment d'une femme à l'autre, le traitement diffère selon le type, la localisation et le stade de ces maladies. Malgré les douleurs parfois invalidantes qu'elles provoquent, ces maladies sont sous-estimées : en moyenne, les patientes attendent cinq ans à six avant que le diagnostic soit fait ! Jusqu'à quand ?
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