Coronavirus : l'Algérie se calfeutre et adopte la chloroquine
Alors que la wilaya de Blida est confinée et qu'Alger est sous couvre-feu, les autorités veulent soigner certains des malades du Covid-19 avec la chloroquine.
À l'arrêt ! Depuis ce mardi 24 mars, un silence assourdissant se fait entendre dans les rues de Blida. Suite au confinement décidée par les autorités pour lutter contre la pandémie de coronavirus, la wilaya (préfecture), est dépeuplée. Pareil pour Alger puisque les habitants ne peuvent plus sortir de 19 heures à 7 heures du matin, et les rassemblements de plus de deux personnes sont interdits. Une scène qui pourrait se reproduire dans "toutes les wilayas où est apparu et où apparaîtra le virus".
Car l'Algérie qui est entrée en phase 3 de l'épidémie de coronavirus "se prépare au pire", selon les propos de Abderrahmane Benbouzid, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. "Si la situation est plus ou moins maîtrisable aujourd’hui, elle risque de ne plus l’être dans les jours à venir avec un nombre de plus en plus important de malades en détresse respiratoire. Actuellement, nous avons 14 patients admis en soins intensifs (à Blida). Ils ont été transférés des EPHP (établissement public hospitalier polyvalent, ndlr), d’El Affroun, de Boufarik et de Fabor à Blida", avertit la professeure Rabea Benaida, cheffe de service de l'UMC (Urgence médico-chirurgicale) de l'hôpital de Blida au micro de nos confrères d'El Watan.
Chloroquine pour tous les malades ?
Alors que le Maroc a réquisitionné tous les stocks de chloroquine produits sur son territoire, ce médicament qui pourrait soigner le Covid-19 vient d'être adopté par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Mais alors que le voisin marocain généralise ce traitement pour tous les malades du Covid-19, l'Algérie - qui compte à ce jour 264 cas confirmés, dont 19 décès et 65 guérisons - préfère le prescrire uniquement aux cas graves.
"Nous attendons les résultats, en plus de suivre les développements en Europe et en Chine qui se sont appuyés sur ce protocole de traitement, pour le moment, les conclusions ne sont pas encore établies, mais c’est un grand espoir pour le traitement du virus", précise le Dr Bekkat Berkani, président du Conseil de l’ordre des médecins et membre du comité scientifique de veille et de suivi de l’évolution de la pandémie de coronavirus.
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