Coronavirus en Algérie : J-1 avant le début de la campagne de vaccination anti-Covid
Après le Maroc, l'Algérie va devenir le deuxième pays maghrébin à lancer sa campagne nationale de vaccination contre le coronavirus.
C'est officiel : les premières doses du vaccin russe Spoutnik V arriveront ce vendredi en Algérie et la campagne de vaccination contre le coronavirus débutera dès le lendemain à Blida, l'une des wilayas les plus touchées par la pandémie de Covid-19. Cette opération concernera d'abord le personnel médical, les personnes âgées et les malades chroniques, selon le ministre de la Communication Ammar Belhimer.
Actuellement soigné d'un pied en Allemagne à la suite de "complications" post-Covid, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait instruit le gouvernement le mois dernier d'accélérer l'acquisition du vaccin et de lancer les opérations de vaccination "dès janvier".
Une vaccination "essentielle"
Après avoir annoncé la commande de 500.000 doses du vaccin russe Spoutnik V, l'Algérie s'apprête donc à recevoir, cet après-midi à l'aéroport militaire de Boufarik, son premier lot de cette piqûre salvatrice. Les autorités attendent aussi un lot de vaccins Sinopharm dans les prochains jours en provenance de Chine. "D'autres vaccins seront bientôt réceptionnés de Chine, d'Inde et d'autres pays", a notamment promis Belhimer. Le professeur Ryad Mahyaoui, membre du Comité scientifique, a d'ailleurs fait état d'une commande auprès du laboratoire britannique AstraZeneca et de l'université d'Oxford. Les premières doses du vaccin AstraZeneca/Oxford sont attendues le mois prochain, a-t-il indiqué.
Le flou qui a entouré la date de l'arrivée des premières doses de vaccin a déclenché un début de polémique dans les médias algériens. Mais moins de 24 heures après le lancement officiel de la campagne de vaccination anti-Covid au Maroc, l'Algérie s'apprête à lui emboîter le pas. Dans une fatwa, le ministère des Affaires religieuses a souligné jeudi que la vaccination contre le coronavirus est "essentielle pour faire face à la pandémie et ne constitue pas de danger pour la santé des citoyens et citoyennes". "Les vaccins disponibles ne contiennent pas de composants interdits par la charia (loi islamique)", a insisté la commission des fatwas du ministère, un organe consultatif religieux.
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