Coronavirus en Algérie : défaillances dans le suivi et la traçabilité des cas confirmés
Le suivi et la traçabilité des personnes infectées par le Covid-19 remettent en question la gestion de la crise sanitaire en Algérie. Les détails.
Les protocoles sanitaires montrent de nombreuses défaillances. En Algérie, alors que tout le monde attend le retour imminent du chef d'Etat, les hospitalisations à domicile sont de plus en plus nombreuses. Mais elles ne sont pas dans les normes. La plupart des malades sont invités à suivre un traitement sans prescription ni même un suivi médical. De quoi pousser le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), à tirer la sonnette d'alarme, en expliquant que les médecins n’ont pas le droit de "dispenser des médicaments ou des bilans sans une prescription médicale".
A l'heure où l'automédication est présentée comme aussi dangereuse que le Covid-19, le Dr Merabet espère rapidement une "organisation hiérarchisée où seule la prescription médicale doit primer". Le SNPSP souligne aussi "l’importance et la nécessité de revoir le plan d’action de lutte contre l’épidémie Covid-19 adopté par les pouvoirs publics par l’élargissement de la concertation et de la coordination au niveau central et local".
Pharmacien prescipteur ?
Face à une absence de suivi, les Algériens sont prêts à tout pour se protéger de l'épidémie. Selon des médias locaux, les pharmaciens s’aventureraient même jusqu'à prescrire des traitements anti-Covid sans ordonnance. Une pratique jugée "rare" par le Syndicat national des pharmaciens algériens.
Les spécialistes de la santé rappellent le danger de la consommation "anarchique" des anticoagulants qui entrent dans le protocole thérapeutique du coronavirus Covid-19 et d’autres maladies, d’autant que de nombreux citoyens achètent ce produit en pharmacie sans prescription médicale.
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