Coronavirus : Au Congo-Brazzaville, les femmes enceintes ne seront pas vaccinées tout de suite
La commission de vaccination du Congo Brazzaville a décidé d'exclure les futures mères de la première phase de la campagne de vaccination contre le coronavirus, préférant prendre toutes les précautions avant d’associer cette catégorie un peu particulière de la population au processus.
Les femmes enceintes priées de patienter ! La première phase de la vaccination contre le coronavirus entamée en République du Congo le 25 Mars dernier ne les prend pas en compte. Les premières doses issues du lot de 100 000 vaccins offerts par le fabricant chinois Sinopharm vont être injectées en priorité au personnel de santé, aux membres des médias, aux éléments des forces de sécurité, aux personnes qui ont des maladies associées (diabète, hypertension etc.) et aux plus de 50 ans.
Le Docteur Paul Oyéré Moke, qui dirige la commission de vaccination contre le coronavirus, a annoncé l’exclusion des femmes enceintes de l’acte 1 de la campagne dans une note, expliquant cette mesure par "des raisons techniques et logistiques". De façon concrète, il est question de prendre toutes les précautions avant d’injecter le vaccin aux femmes qui attendent un enfant.
La vaccination des femmes enceintes, un casse-tête universel
Le Congo-Brazzaville n’est pas le seul endroit de la planète où les femmes enceintes ne figurent pas parmi ceux que l’on vaccine en priorité. En France, la Haute Autorité de Santé (HAS) s’y opposait en janvier, soutenant "qu'en l’absence de données robustes sur la tolérance et l’efficacité du vaccin au cours de la grossesse, son utilisation chez la femme enceinte doit être envisagée seulement si les bénéfices potentiels l’emportent sur les risques potentiels pour la mère et le fœtus". Deux mois après, la position de l’autorité publique change : la HAS indiquait début mars que "l’administration des vaccins contre la Covid-19 chez la femme enceinte n’est pas contre-indiquée", tout en rappelant qu’elle ne peut être envisagée que si la balance bénéfices/risques est favorable.
Même son de cloche à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) : les femmes enceintes peuvent recevoir le vaccin si les avantages de la vaccination l’emportent sur les risques potentiels du vaccin. Ainsi, les femmes enceintes à haut risque d’exposition au coronavirus, (par exemple les agentes de santé), ou présentant des comorbidités qui augmentent le risque de développer une forme sévère de la maladie peuvent être vaccinées en concertation avec leur médecin traitant. Mais du côté du Congo-Brazzaville, on préfère encore jouer la carte de la sécurité, en respectant le principe de précaution.
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