Comores : au coeur de la lutte contre la lèpre
Les Comores redoublent d'efforts pour lutter contre la lèpre, notamment à Anjouan et Moheli.
C'est une maladie que l'on croyait éradiquée, mais la lèpre touche encore 210.000 personnes chaque année dans le monde. Et les Comores n'y échappent pas : 400 cas sont enregistrés chaque année. C'est même le seul des pays africains à ne pas avoir atteint le seuil d'élimination de la lèpre, fixé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à 1 cas pour 10.000 habitants. Aujourd'hui, sa prévalence aux Comores est même de 2,29 cas pour 10 000 habitants.
Sur les îles d'Anjouan et Moheli, les habitants vivent isolés, dans des conditions d'hygiène précaires. Pas ou peu d'eau courante, ni de sanitaires... Des conditions favorables au développement de la lèpre. Sans traitement, cette maladie infectieuse, contagieuse et qui se transmet par voie respiratoire peut entraîner des lésions progressives et permanentes de la peau, des nerfs, des membres et des yeux. Le malade peut se retrouver paralysé des mains, des pieds ou encore des paupières. Certains patients finissent par ne plus pouvoir cligner des yeux et par devenir aveugles. La prise d'une polychimiothérapie, une combinaison de trois antibiotiques, permet d'écarter ce risque.
Une campagne jusqu'à fin novembre
Aux Comores, la lèpre est considérée comme une maladie honteuse. Plusieurs préjugés persistent autour de la lèpre sur l'archipel, un peu comme ce qui se passe au Sénégal avec cette maladie. Ce qui complique l'accès au traitement qui est pourtant gratuit.
Pour se débarrasser de cette maladie stigmatisante et invalidante, les autorités comoriennes ont lancé une campagne à Anjouan et Moheli. L'objectif de cette campagne qui va durer jusqu'à fin novembre est de dépister le maximum de cas de lèpre et les soigner. Dans un pays qui exige un carnet de vaccination à toute personne voulant rentrer sur son sol, il n'y a plus qu'à espérer que cette stratégie fasse diminuer le nombre de nouveaux cas de lèpre.
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