Cameroun : la polyclinique Marie O rouvre ses portes
Le ministre camerounais de la Santé a ordonné le 3 juin la réouverture de la polyclinique Marie O à Douala.
Volte-face. Après avoir ordonné la fermeture de la polyclinique Marie O, le ministre de la Santé, Manaouda Malachie, a décidé de rouvrir les portes de cet établissement situé à Douala. Dans la correspondance qu’il adresse au préfet du département du Wouri (la circonscription administrative dans laquelle est située cette institution sanitaire), Manaouda Malachie explique cette nouvelle décision par les “nouvelles orientations du Premier Ministre, chef du gouvernement, relatives à l’implication des structures privées dans la lutte contre la Covid-19, et dans l’attente de l’aboutissement des concertations engagées avec les responsables de l’Ordre National des Médecins du Cameroun".
Le ministre de la Santé avait décidé de fermer la Polyclinique Marie O, le 13 Mai dernier, car il accusait sa direction de “non-respect de la réglementation en vigueur“ et “atteinte à la morale publique“. Concrètement, il était reproché à ce centre de santé de s’occuper de malades du Covid-19 sans y être autorisé, tout en proposant des prestations onéreuses alors que les autorités sanitaires insistent pour que les soins pour ces patients soient gratuits.
Dr Ngoulla : "J’ai pu exercer mon droit de recours gracieux"
Le 5 juin dernier, la polyclinique a finalement pu rouvrir ses portes. Le Dr Roger Ngoulla, directeur de la polyclinique "Marie O", déclarait à nos confrères du quotidien Cameroon Tribune : “Je suis un républicain qui a une entière confiance aux institutions de la République. Et parce que ces institutions fonctionnent, j’ai pu exercer mon droit de recours gracieux et je pense que les arguments qu’il contenait ont ou convaincre le ministre de la santé publique qui a demandé la réouverture de la polyclinique“.
Avant cela, la fermeture de la polyclinique avait pris une tournure politique. Le député de l’opposition Jean-Michel Nintcheu qui disait avoir enquêté sur l’affaire avait accusé le ministre de la Santé de faire du "deux poids-deux mesures" en autorisant et appuyant dans le même temps une clinique de la capitale Yaoundé à s’occuper des cas de coronavirus.
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