Cameroun : haro sur la vente des médicaments de la rue
Au Cameroun, le ministère de la Santé publique a annoncé une croisade contre la vente des médicaments de la rue.
On y est presque ! Alors que le commerce de faux médicaments fait des ravages dans tout le continent, le gouvernement camerounais s’attaque enfin à ce marché parallèle. C’est à travers un communiqué rendu public le mercredi 10 juillet dernier que Manouada Malachie, ministre de la Santé publique camerounaise a lancé la traque aux vendeurs des médicaments de la rue.
Le ministre attire l’attention des acteurs de ce commerce illicite des médicaments sur les poursuites judiciaires, conformément à la législation en vigueur au Cameroun. Il s’appuie sur la loi du 10 août 1990, en particulier son article 53 : "Tout délit, étalage ou distribution des médicaments est interdit sur la voie publique, dans les foires et les marchés à toute personne même titulaire du diplôme de pharmacien".
Une nouvelle brigade des médicaments
Le texte n’est donc pas nouveau mais une police des médicaments va faire son apparition : des mesures répréhensibles sont entreprises par le ministère de la Santé publique. “Au regard des dangers encourus par les populations victimes de ce phénomène répréhensible, et surtout conscient des conséquences néfastes des médicaments de la rue sur la santé, ainsi que sur l’économie camerounaise, le ministre de la santé annonce l’opérationnalisation aussi bien au niveau central que de chaque région, d’une brigade chargée spécialement de sillonner nos villes et localités, en vue de procéder, avec l’appui d’autres administrations concernées, à la saisine et à la destruction systématique de ces médicaments”, indique le communiqué.
Dans les marchés, aux bordures des routes et même aux environs des hôpitaux, les tenanciers des médicaments de la rue rivalisent avec les officines agréées par le ministère de la Santé. Selon l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (ONPC) : “le circuit illicite représente un peu plus de 25% du marché du médicament national et près de 40% des médicaments de la rue proviennent de la contrebande”. Cette nouvelle initiative changera-t-elle la donne?
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