Au Sénégal, le manque d'informations sur le VIH mène à la stigmatisation des personnes séropositives
Selon la secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) du Sénégal, les habitants qui stigmatisent les personnes vivant avec le VIH ont des préjugés et ne connaissent pas, en réalité, la maladie.
En Afrique,
les populations doivent changer leur regard sur les personnes vivant avec le VIH.
Au Sénégal, pays qui compte 41.000 personnes séropositives, elles sont souvent mal vues et jugées alors même qu’elles ne présentent souvent
aucun signe apparent de cette maladie.
Pour la Dre Safiatou Thiam, secrétaire
exécutive du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS), cette stigmatisation
résulte du fait que les Sénégalais ne connaissent pas
suffisamment le VIH ni les personnes atteintes par le virus.
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Les régions du sud et du sud-est plus concernées
"Vous
pouvez les croiser sans savoir qu’elles vivent avec le VIH, contrairement aux
pays où il y a beaucoup de personnes malades et où tout le monde est concerné", a-t-elle expliqué, faisant remarquer
que dans ces pays, les personnes non infectées connaissent souvent dans leur entourage
une ou plusieurs personnes vivant avec la maladie.
"Nous avons analysé la
situation du VIH au Sénégal et nous avons constaté que malgré la faible
prévalence (0,3 %) qui baisse, il y a des zones géographiques qui ont encore
certaines vulnérabilités", a ajouté la Dre Thiam. Il s’agit des régions du sud et du sud-est du pays (Kolda, Ziguinchor et Sédhiou), frontalières à la Gambie et à la Guinée Bissau.
Des milliers d'habitants ignorent qu'ils sont séropositifs
En plus de
la méconnaissance de la maladie par les populations, le Sénégal est également
l'un des pays africains où beaucoup de malades ne savent pas qu'ils sont séropositifs. On estime que plus de 6.100 habitants sont concernés par cette situation.
Face à
cette situation, les autorités tentent de sensibiliser la population en faveur
du dépistage de l'infection par le VIH. En effet, au Sénégal, il
est possible de se tester soi-même pour connaître son statut sérologique. Grâce
à l’autotest, l’anonymat est même assuré.
Source : APS
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