Allaitement : Au Cameroun, 17% des mères donnent exclusivement le sein à leur bébé
L’information a été réitérée alors que le Cameroun commémorait du 1er au 7 août dernier, la 23ème édition de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel placée sur le thème : "Soutenir l’allaitement maternel pour une planète en meilleure santé".
Pour les spécialistes, les chiffres ne sont guère satisfaisants. D’après les statistiques de la dernière enquête démographique et de santé en 2018 au Cameroun, à peine 30% des nourrissons de 0 à 5 mois sont sous allaitement maternel exclusif.
La Société camerounaise de médecine périnatale (SCMP) rappelle que le taux devrait se situer à 50% au moins jusqu’à six mois et note que "seulement 17% de mères pratiquent l'allaitement exclusif". En outre, 70% des mères qui nourrissent au lait maternel leurs bébés ajoutent des aliments comme la bouillie, alors que le nouveau-né est dépourvu d’enzymes pour digérer les compléments alimentaires à cet âge ! Une pratique qui pourrait causer des risques d’allergies, d’infections et de malnutrition chez les nouveau-nés.
Sensibiliser sur l’importance de l’allaitement maternel
A l’occasion de la semaine mondiale de l’allaitement maternel, une campagne de sensibilisation a été organisée dans la ville de Douala sur l’importance de l’allaitement exclusif, qui suppose que le nourrisson n'absorbe que du lait maternel pendant 6 mois a partir de sa naissance.
A l’aune de la commémoration de la Semaine mondiale de l'allaitement maternel, Henrietta H. Fore, Directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), appellent "les gouvernements à promouvoir l’allaitement maternel exclusif".
Informer sans relâche
Comment? Il faudrait "investir pour que des conseils qualifiés sur l’allaitement maternel soit à la disposition de toutes les femmes; en formant les agents de santé, y compris les sages-femmes et les infirmières, pour dispenser des conseils sur l’allaitement aux mères et aux familles; en s’assurant que les conseils sont offerts dans le cadre de services de santé et de nutrition de routine facilement accessibles".
Mais aussi travailler en partenariat avec la société civile et les associations de professionnels de la santé, en établissant des systèmes de collaboration solides pour fournir un accompagnement approprié, et protéger les agents de santé de l’influence de l’industrie des aliments pour bébés. C'est en étant informées de l'impact sur la santé de leur bébé que les femmes pourront faire librement le choix qui leur revient.
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