L'Algérie en retard sur la riposte mondiale au VIH/Sida
Malgré les avancées réalisées ces dernières années, le virus du Sida existe encore et l'Algérie reste à la traine.
C'est un nouveau défi pour le ministère de la santé en Algérie. Et ils ne manquent pas ! Alors que les diabétiques algériens ne bénéficient toujours pas des dernières solutions thérapeutiques, le pays accuse aussi un sérieux retard dans le suivi et la prise en charge des personnes qui vivent avec le Sida. Si plus de 12.000 personnes ont été diagnostiquées séropositives depuis le début de l'épidémie en Algérie (1987), la plupart d'entre eux sont mal pris en charge.
"Il y a un monde entre ce qui se dit et la réalité du terrain. Beaucoup prétendent que l’Algérie a enregistré de sérieuses avancées dans la prise en charge des séropositifs. Il n’en est rien. Du moins à Oran", regrette Ahlem Azzi, présidente de l’association "Rêve de vivre positive" lors d'une interview accordée au quotidien Liberté.
Rupture de stock et stigmatisation
En Algérie plus qu'ailleurs, les thérapies antirétrovirales ne sont pas toujours accessibles. Les milliers de séropositifs du pays doivent souvent faire face à la récurrence des ruptures de stock de médicaments, le mauvais accueil réservé aux nouveaux malades, l'absence d’accompagnement psychologique ou encore le manque de matériel médical...
Et aujourd'hui encore, les Algériens qui vivent avec le VIH font l'expérience d'attitudes de rejet et de stigmatisation. "En raison des préjugés et des peurs, les Algériens ne font pas le test de dépistage et beaucoup peuvent être des porteurs qui s’ignorent. Ce qui complique la situation, parce qu’un malade qui s’ignore ne prend pas de traitement et la charge virale peut augmenter jusqu’à devenir mortelle", rajoute Ahlem Azzi. Comme quoi, les autorités sanitaires doivent mettre les bouchées doubles pour rattraper leur retard dans la lutte contre le VIH/Sida...
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