Submergé par le Covid-19, la RDC fait face au retour du virus Ebola
La République démocratique du Congo a annoncé la "résurgence" de la maladie à virus Ebola dans l'est du pays, après la mort d'une femme de cette maladie, trois mois après la déclaration de la fin d'une épidémie précédente.
Il est de retour ! Le virus d'Ebola a été détecté en République démocratique du Congo, trois mois après la déclaration de la fin d'une épidémie précédente. Il y a une "résurgence du virus d'Ebola à l'Est de la RDC ", a déclaré le ministre congolais de la Santé Eteni Longondo, à la télévision d’État, la RTNC. Avant de préciser que cet "autre épisode de la maladie à virus Ebola" avait été localisé dans la zone de santé de Biena dans le Nord-Kivu (Est).
"Il s'agit d'une cultivatrice, épouse d'un survivant de la maladie à virus Ebola, ayant présenté en date du 1er février, les signes typiques de cette maladie", très contagieuse, a ajouté le ministre. Décédée le 3 février, l'analyse de l'échantillon de son sang prélevé avant sa mort a abouti à un résultat positif au virus Ebola, a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué.
Identifié en 1976 par Peter Piot et une équipe internationale dont le professeur congolais Muyembe, le virus Ebola se transmet à l'homme par des animaux infectés. La transmission humaine se fait par les liquides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, vomissements, saignements, diarrhées.
Coronavirus et Ebola
Ce nouveau cas d'Ebola a été enregistré, à l'heure où le RDC est déjà aux prises avec des épidémies de rougeole et de coronavirus (Covid-19). Des maladies qui fragilisent l'offre de santé sur tout le territoire congolais.
Le nombre d’admissions et de consultations dans les structures de santé ne cesse de baisser par peur d'une contamination. "Au Centre Hospitalier Kabinda, le nombre de consultations VIH a baissé de 30% entre janvier et mai", note Gisèle Mucinya, coordinatrice médicale du projet VIH/Sida de Médecins Sans Frontières (MSF) à Kinshasa. Des propos qui trouvent écho dans les dires du Dr Rany Mbayabu, médecin directeur du centre hospitalier privé Mudishi Liboke : "Depuis mars, les consultations ont chuté de plus de moitié ici, passant d’environ 250 à 100 patients par mois. Les gens ont peur de se faire contaminer par la Covid-19 en venant consulter. D’autres évoquent les difficultés de mouvement ou l’impact économique des mesures de prévention".
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