Coronavirus au Maroc : Vers une campagne de vaccination avant la fin d'année !
Après avoir opté pour les vaccins chinois Sinopharm et sudéo-britanniques AstraZeneca, le Maroc espère lancer d'ici la fin de l'année une campagne massive anti-Covid visant à immuniser en trois mois quelque 20 millions d'adultes.
Ça se précise. Si le Royaume-Uni est devenu le premier pays au monde à approuver l'utilisation massive d'un vaccin, celui produit par Pfizer/BioNTech et va le déployer dès la semaine prochaine dans l'espoir de contenir enfin la pandémie, le Maroc s'apprête à lui emboiter le pas. Alors que le royaume chérifien est empêtré dans une crise sanitaire sans précédent, le ministre de la Santé a précisé que la date de lancement de la campagne au Maroc reste "tributaire de la validation des vaccins mais aussi du calendrier de livraison" des laboratoires pharmaceutiques.
A ce stade, les autorités marocaines misent beaucoup sur le vaccin du chinois Sinopharm. Une bonne nouvelle quand on sait que le vaccin d'AstraZeneca va connaître du retard. L'accord du Maroc avec Sinopharm lui permet de s'assurer la livraison de 10 millions de doses après des résultats probants. Mieux encore, il prévoit un échange d'expertise qui devrait permettre au royaume de produire un vaccin anti-Covid pour toute l'Afrique. Rien que ça.
Un virus qui sévit encore
L'objectif de la campagne de vaccination marocaine anti-Covid est de vacciner plus de 20 millions de personnes en trois mois. Pour cela, les autorités comptent mobiliser 12.750 professionnels (santé publique, secteur privé, médecine militaire et Croissant Rouge marocain).
Les premiers vaccins seront réservés au personnel "de première ligne" (santé, sécurité), aux "personnes utiles" (transports, etc.) et à la population "à risque" (plus de 65 ans, problèmes de santé, etc.), comme l'a expliqué le ministre de la Santé. Un sérieux défi d'organisation, à l'heure où la pandémie de Covid-19 ne faiblit pas dans le royaume, avec plus de 5.000 nouveaux cas quotidiens, pour un total de 359.844 contaminations, dont au moins 5.915 décès et 310.193 guérisons, selon les derniers chiffres officiels.
Le taux de létalité reste faible (environ 1,7%), mais les hôpitaux frôlent la saturation dans la région de Casablanca, le poumon économique du pays et le personnel médical, sur le front depuis mars, montre des signes d'épuisement, dans un secteur marqué par la pénurie de main d'infirmières et de médecins. En attendant les premiers vaccins, la future campagne alimente toutes les conversations, entre espoir et inquiétude.
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